Photo© - Bourg Argental (Jeanne d'Arc) - Par Fred Seiller C BY-SA 4.0,
Statues déboulonnées : la déchristianisation en marche
Après la statue de la Vierge Marie à La Flotte en Ré, ou encore celle de saint Michel aux Sables d’Olonnes, c’est le tour de la statue de sainte Jeanne d’Arc à Bourg-Argental, dans la Loire. Cette fois, il ne s’agit pas de l’action d’une association laïque, mais la décision de la mairie elle-même : sous prétexte de travaux, la municipalité a ainsi enlevé une statue de Jeanne d’Arc de son promontoire, qui surplombait le parc de la petite commune.
Faisant montre d'un « mépris pour cet édifice historique » qui « révèle l’emprise d’un “laïcisme mal placé” à l’encontre des racines chrétiennes », s’indigne l’hebdomadaire.
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Face à ce scandale, les habitants se mobilisent et expriment leur tristesse et indignation. Comme Tristan, cité par la rédaction de Valeurs Actuelles, dont la famille est implantée à Bourg-Argental depuis treize générations. « Ça fait mal au cœur », témoigne-t-il, consterné. « La statue fait partie de nos racines, c’est un monument qu’on connaît ».
En effet, la statue avait été érigée à l’issue de la Seconde guerre mondiale, en remerciement d’une protection spéciale par la sainte à cette époque : la commune avait été épargnée par l’envahisseur allemand.
Mais la municipalité actuelle balaie le passé avec désinvolture, ne daignant même pas informer les habitants, cachant habilement ce déboulonnage sous prétexte de travaux : le square va être entièrement réaménagé.
« On a l’impression que la mairie agit sous le manteau. Depuis quelque temps, le square s’embroussaillait tout doucement, comme si c’était fait exprès pour camoufler la disparition de la statue », dénonce Tristan.
Avec d’autres habitants, il monte un collectif en défense des racines chrétiennes : le ‘’Collectif des Bourguisans Fidèles’’.
La conseillère régionale d’Auvergne Rhône-Alpes, Isabelle Surply, les soutient et se bat pour la réhabilitation du symbole religieux. Une immense croix de mission, érigée au fond du même parc en 1845, est aussi menacée car, elle aussi, soi-disant « obstrue le square » en vue des travaux.
Isabelle Surply dénonce un deux poids deux mesures : « Le problème dans cette histoire, c’est que la municipalité enlève la Jeanne d’Arc et la croix de mission, mais ne touche pas au buste de l’industriel Louis Jarrosson, installé au fond du jardin public ».
Le collectif a fait appel à un avocat pour dénoncer cette injustice.
« Le maire n’était pas obligé de faire sauter le patrimoine religieux, c’est une volonté politique. J’ai discuté avec lui : il n’a que du mépris pour des vieilleries rouillées. Pour lui le monde change il faut s’adapter. On est dans deux pensées politiques complètement différentes », s’indigne l’élue.
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Et d’ajouter : « effacer les racines chrétiennes pour tous les prétextes du monde, tout le temps et partout, ça nous exaspère ».
En attendant une décision finale, le Collectif des Bourguisans fidèles a lancé une pétition et compte bien se battre jusqu’au bout.
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