Photo© - Wikimedia Cabinet Secretary for Health and Social Care, Humza Yousaf
Un sulfureux nouveau Premier ministre en Ecosse !
Dans un entretien au Figaro, Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS et auteur de l’ouvrage “Le Frérisme et ses réseaux, L’Enquête”, tire la sonnette d’alarme à propos de la nomination du Premier ministre d’Ecosse, Humza Yousaf.
Ce dernier, issu de l’immigration pakistanaise, est devenu le premier musulman à occuper le poste de premier ministre écossais, rappelle le quotidien.
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Mais ce n’est pas tout, comme le souligne Madame Bergeaud-Blackler : « Qu’un premier ministre écossais soit musulman est assurément une nouveauté, mais ce n’est pas l’affiliation religieuse de ce fils d’immigrants (...) qui a suscité des questionnements autour de sa nomination. Sa proximité avec la mouvance frériste - qui domine les institutions islamiques de l’autre côté de la Manche comme ici - est attestée par son parcours et ses engagements auprès d’institutions qui appartiennent à la frérosphère (...). »
Et en même temps, ce qui est peut être troublant, « (...) ses positions le rapprochent plutôt de l’islamo-gauchisme. Est-il un homme politique de gauche qui joue la carte communautaire, est-il un frériste qui a pris le pouvoir du principal parti écossais profitant de sa division interne? À cette question je répondrais: probablement les deux, tout simplement parce que les deux ne sont pas incompatibles », fait justement remarquer Florence Bergeaud-Blackler.
« Humza Yousaf est assurément un personnage complexe qui affiche des positions progressistes et qui en même temps affiche sa religion et sa religiosité, il l’a fait tout au long de son parcours politique (...) », précise-t-elle.
Quant à la proximité du Premier ministre avec l’association Islamic Relief (Secours islamique, très proche des Frères musulmans) - lorsqu’il était ministre des Affaires extérieures, Humza Yousaf a notamment donné une subvention de 398 000 £ à Islamic Relief-, la scientifique précise : « Ne nous trompons pas cependant, être un soutien ou un militant du Secours islamique qui reste une organisation aussi importante dans le monde que la Croix-Rouge, ne fait pas de lui un Frère musulman stricto sensu. En revanche, il est certain que Humza Yousaf a baigné pendant plus d’une décennie dans l’environnement frériste de cette ONG. »
« C’est peut-être à cette socialisation dans le milieu des Frères que Humza Yousaf doit ses positions publiques fréro-compatibles quand par exemple il soutient la thèse de l’islamophobie d’État comme ici en 2015 : “Parfois, nous aimons penser que l’Écosse est au-dessus du racisme et de l’islamophobie. Ce n’est pas le cas. (…) que ce soit l’interdiction du hidjab ou l’interdiction des minarets, il y a des indices que l’islamophobie s’aggrave à travers le continent européen. (…).” »
La chercheuse au CNRS rappelle que « Le discours antiraciste est au cœur de la stratégie frériste qui considère l’identité de musulman comme primaire et première. Elle a une vision quasi raciale de l’identité de musulman de ceux qui sont nés dans la “meilleure des religions ou l’ont rejointe. Au fond pour le frérisme, celui qui naît en islam, ou se convertit, va dans le sens de l’histoire qui devra aboutir à la société islamique mondiale et mondialisée. »
« Humza Yousaf appartient à cette génération frériste née en Europe tournée vers la société européenne (...) », une seconde génération qui « se perçoit comme les nouveaux ambassadeurs de l’islam en Occident. Les fréristes nés européens s’engagent pour leur pays en tant que “musulmans”. Ils veulent montrer ce que l’islam peut apporter au pays, culturellement, idéologiquement, financièrement. »
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Florence Bergeaud-Blackler revient, en guise de conclusion, sur l’aspect à première vue contradictoire du Premier ministre écossais, à savoir ses positions pro-LGBT :
« Humza Yousaf a été un fervent partisan de la loi de 2014 sur le mariage (...) entre personnes de même sexe. Il a soutenu également le projet de loi sur la reconnaissance du genre pour permettre aux personnes trans de s’auto-identifier. Il a même déclaré qu’à titre personnel il ne considérait pas l’homosexualité comme un péché et que la foi religieuse ne devait pas être le fondement de la législation. »
« Ces paroles fortes le dédouanent de toute velléité islamiste aux yeux des observateurs y compris les plus méfiants. Mais en même temps, qui peut dire ce qu’il fera réellement quand ses premiers gestes sont adressés à l’umma? Nous verrons bien, il faudra rester vigilant », met-elle en garde.
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