L’offensive woke et la déconstruction de la langue française

La soi-disant lutte contre le patriarcat est loin d’être terminée - Ainsi s’impose la dictature woke… - Photo© Wikimedia

L’offensive woke et la déconstruction de la langue française

Lors d’un entretien à propos de la sortie de son nouvel ouvrage “Après Littérature”, Alain Finkielkraut a dénoncé « la réduction, par les idéologies contemporaines les plus fortes, des individus à l'état de spécimen, d'échantillon, d'exemplaire. » Ces idéologies pointées par le célèbre académicien sont « le néo-féminisme » et « les écologistes » qui « ne connaissent pas et réduisent les individus. »

« La langue française a été largement modifiée par le néo-féminisme », a-t-il ajouté.

M. Finkielkraut a notamment déploré l'invention de certains mots comme « femmage » ou « matrimoine » pour soi-disant lutter contre « la toute-puissance des hommes » dans la culture et la société.

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En effet, la langue et le vocabulaire sont maintenant les cibles privilégiées de la dictature woke qui se profile à l'horizon.

Le Figaro donne quelques exemples de ces nouveaux mots qui piquent les yeux de tout amoureux de la langue française.

Premièrement, le « femmage » pour « hommage ». Ce terme a été notamment utilisé par l'association Osez le féminisme, en avril 2019 : « Rendre femmage à Agnès Varda ».

Or, selon la définition du Petit Robert, précise la rédaction du Figaro, un hommage est « un témoignage de respect et d'admiration », mais aussi « l'acte par lequel le vassal se déclarait l'homme de son seigneur lui promettant une fidélité et un dévouement absolus ». L'hommage, formé par « homm- » puis le suffixe « -âge », prend racine dans le latin « homnis », qui signifie l'homme. En ajoutant « -âge », on exprime « une idée d'ensemble », qui englobe homme et femme.

Les féministes devraient étudier l'étymologie de certains mots…

Une grande nouveauté « woke » qui se répand dangereusement : remplacer « patrimoine » par « matrimoine » ! Ce terme a été particulièrement employé à l’occasion des journées du patrimoine le week-end qui ont lieu chaque année en septembre.

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Revenons aux sources du mot « patrimoine » : toujours selon Le Petit Robert, un patrimoine est un ensemble de « biens de famille, que l'on a hérités de ses ascendants ». Il vient du latin « patrimonium », c’est-à-dire « bien de famille ». Lui-même issu de « pater », le père. Unique source d'héritage et de filiation à l'époque. Au patrimoine est lié la patrie, issue du latin « patria », « pays du père », note le quotidien.

En partant de ce constat, les féministes et militants « woke » n’ont que l’embarras du choix pour « déconstruire » d’autres termes offensants selon leur idéologie, comme « patron », issu du latin « patronus » qui signifie « protecteur », lui-même tiré de « pater ».

C'est le sens protecteur du père, “à la charge de”, qui est mis en valeur dans le mot « patron », qui est déjà d’ailleurs féminisé en « patronne ». Mais sans doute pas assez au goût des militants « woke »…A quand donc la « matronne » ?

La soi-disant lutte contre le patriarcat est loin d’être terminée et il est de notre devoir de dénoncer chacune de ces attaques contre la langue française.

Source : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/femmage-matrimoine-feminicide-ces-nouveaux-mots-censes-lutter-contre-le-patriarcat-20210915

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