Jean-François Braunstein - Photo© Wikimedia
« Le mouvement woke » endoctrine nos enfants !
Pour le philosophe Jean-François Braunstein, le wokisme, bien plus grave qu’une « folie passagère », est « un authentique fanatisme: ses adeptes, profondément intolérants, déguisent des opinions en science et se croient tenus d’endoctriner », en particulier nos enfants.
Le Figaro lui a donné la parole dans ses colonnes, voici quelques extraits de cet entretien.
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« “Les hommes sont enceints”, “les trans femmes sont des femmes”, “tous les Blancs sont racistes”, “tous les Noirs sont des victimes”, “la biologie est viriliste”, etc. De telles proclamations surprennent par leur côté absurde. Elles constituent pourtant les énoncés de base de la pensée woke, cette pensée “éveillée” qui tend à s’imposer dans l’ensemble des sociétés occidentales. »
Cette dernière « se fonde sur des théories comme la “théorie du genre”, la “théorie critique de la race” ou la “théorie intersectionnelle” qui sont devenues paroles d’évangile dans nos universités », commence par expliquer celui qui est aussi professeur émérite de philosophie à la Sorbonne.
Pour les wokes, « le genre est au choix et que seule compte la conscience que l’on a d’être homme ou femme ou n’importe quoi d’autre. La race redevient un déterminant essentiel de nos existences en société: les Blancs seraient par définition racistes et les “racisés” ne pourraient l’être en aucun cas. »
« Avec le wokisme, nous avons ainsi proprement affaire à une nouvelle religion. Certains auteurs américains sont persuadés qu’il s’agit là de la “prochaine religion américaine qui veut “effacer toute la mémoire historique de la civilisation” (...) », dénonce Jean-François Braunstein.
De plus, « le caractère très intolérant de la religion woke et son refus de s’adresser à ceux qui ne partagent pas son point de vue, son absence de transcendance, font qu’elle ressemble plus exactement, pour l’instant, à une secte à dimension politique et sociale. »
Malheureusement, « la religion woke ne se limite pas au seul monde universitaire, elle vise maintenant l’enseignement primaire et secondaire. (...) Il s’agit de dénoncer, dès la maternelle, les “stéréotypes sexuels” et d’encourager les enfants à “explorer” ou à “déconstruire le genre”. (...) »
« En France, beaucoup de projets d’établissement scolaires visent à “détricoter les stéréotypes de genre”, notamment à l’occasion des Journées du matrimoine. Ainsi se développe le “phénomène transgenre”, qui voit des adolescents et des adolescentes demander à changer de genre ou de sexe », s’inquiète-t-il.
« En France, une circulaire du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a repris sans précaution le langage de l’“affirmation de genre” propre aux militants trans, y compris pour les jeunes enfants : “Le seul indicateur fiable de l’identité de genre d’une personne, quel que soit son âge, est son autodétermination”. »
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« Cette volonté d’agir sur les très jeunes enfants se manifeste également autour de la question de la race. "L'éducation antiraciste” doit commencer le plus tôt possible puisque les enfants sont censés être racistes dès l’âge de six mois. (…) », dénonce le professeur.
« Les années d’école, de collège et de lycée sont désormais des années d’endoctrinement continu par des enseignants qui ont eux-mêmes été convertis au wokisme à l’université. Il y a là une vraie dimension totalitaire et on ne peut que penser à la manière dont communistes et fascistes se sont efforcés d’enrégimenter les jeunes », conclut le philosophe.
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