La prison, vivier d’islamistes

La radicalisation des détenus - Photo© Shutterstock

La prison, vivier d’islamistes

L’hebdomadaire Valeurs Actuelles a consacré un long article à un problème très actuel : la radicalisation des détenus. Alors que cette dernière est plus en plus fréquente, les autorités sont confrontées à une menace difficilement quantifiable et détectable.

Car, selon un surveillant, « Les détenus les plus dangereux font moins parler d’eux », pratiquant des techniques de dissimulation pendant des mois, voire des années.

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« Ils sont des dizaines à échapper à leur vigilance, en dépit de leur dangerosité », alerte un cadre de l’administration.

Or, les prescriptions de l’islam rigoriste deviennent la règle quotidienne d’un nombre croissant de détenus dans certaines prisons, explique la rédaction de l’hebdomadaire.

Prosélytisme et appels à la prière ont commencé à la prison du Bois-d’Arcy (Yvelines), par exemple. Ces règles se répandent dans celles des prisons où l’on compte une majorité de musulmans, « pratiquants ou culturels », précise un aumônier. De nombreux prisonniers se déclarant sans confession se convertissent à l’islam « soit par conformisme, soit par complexe d’infériorité ».

Un autre exemple, à la prison des Baumettes, à Marseille, célèbre prison marseillaise, on estime que 90 % des détenus sont musulmans. Selon un membre de l’encadrement, Éric Diard, « l’islam est omniprésent et règne ». Avec des profils cependant différents : « Il y a ceux qui ne sont pas très intellectuels, qui se croient moins que rien et à qui on dit que, pour Allah, ils comptent », explique-t-il .

Et puis, il y a les détenus aux profils psychiatriques. « Les islamistes recrutent de plus en plus parmi les “déséquilibrés”, capables de passer à l’acte beaucoup plus facilement », note un psychologue. Les professionnels évaluent à 30 % le nombre de détenus présentant des troubles psychiatriques, les hôpitaux spécialisés manquant de places.

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Mais l’islamisme et la radicalisation menacent chacun des détenus. Selon un rapport parlementaire de janvier 2022, 81 % des détenus qui se convertissent sont français, toutes confessions confondues.

Les radicalisés représentent encore une part infime des détenus en France. Mais jusqu’à quand ? Pour les repérer, des informateurs sont mobilisés dans les centres de détention ou dans les maisons d’arrêt. Il leur est demandé de signaler des changements d’apparence et de comportement : une barbe fournie, des propos radicaux, des refus de saluer des femmes, des prières régulières…

Quand les détenus radicalisés sont détectés, ils sont envoyés dans des quartiers spéciaux.

Alors que des centaines de radicalisés arrivent au bout de leur peine, ils sont des dizaines à sortir chaque mois de prison. « Certains sont plus dangereux à la sortie qu’à l’entrée », prévient Éric Diard. « Ils ont la haine du pays », renchérit Cyril Huet-Lambing, responsable régional du syndicat pénitentiaire SPS.

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La tâche s’annonce surtout compliquée pour les services de renseignement. « Il faut 25 agents pour surveiller une cible, combien en faudra-t-il pour surveiller les 500 radicalisés qui sortiront d’ici à 2024 ? », interroge l’ancien député des Bouches-du-Rhône. L’inquiétude grandit à l’approche de ces fins de peine.

« Il suffit d ‘une poignée pour provoquer la catastrophe dans le pays », s’inquiète un membre du personnel qui rappelle qu’« un attentat par jour est déjoué actuellement », selon la direction des services de renseignement. Alarmant.

Source : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/quand-lislamisme-prospere-en-prison

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