Père Hamel : un martyre qui nous oblige
Deux cents ans après la Révolution de 1789, le sang des martyrs a coulé à nouveau sur notre sol.
Le 27 juillet 2018, la France se remémore la figure du père Jacques Hamel, assassiné par par deux terroristes musulmans de l’État islamique voici deux ans en l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Égorgé à la fin de sa messe, le premier martyr en France, pour le XXIe siècle. Ce meurtre d’une sauvagerie inouïe, visant très symboliquement un prêtre âgé et sans défense dans son église, a constitué un véritable choc pour bien des chrétiens.
Hélas, c’était pourtant prévisible et évitable. Dès août 2014, l’archevêque de Mossoul en Irak, Mgr Amel Nona, avait averti les chrétiens occidentaux lors d’un entretien accordé au Corriere della Sera : « Nos souffrances (NDLR , celles des chrétiens d’Orient persécutés par l´Etat islamique) d’aujourd’hui constituent le prélude de celles que vous Européens et chrétiens occidentaux subirez aussi dans un proche avenir (…) vous accueillez dans vos pays un nombre toujours plus grand de musulmans. Vous aussi vous êtes en danger. Vous devez prendre des décisions fermes et courageuses (…).
Si vous ne le comprenez pas à temps, vous deviendrez victime de l’ennemi que vous avez accueilli chez vous. »
Malheureusement, cette mise en garde sans équivoque n’a pas été prise en compte par les autorités civiles qui ont continué d’accueillir en masse des musulmans sur notre sol. Quant aux autorités ecclésiastiques, elles n’ont eu de cesse, pour la majorité d’entre elles, d’appeler à recevoir indistinctement les « migrants » sans tenir compte de leur religion et la plupart des déclarations épiscopales sont demeurées désespérément vide de tout appel à préserver notre identité chrétienne.
Comment s’étonner alors qu’encouragé par tant d’aveuglement l’ennemi continue de frapper ? Avant Saint-Etienne du Rouvray, ce furent les massacres de Paris, puis de Nice. Après, ce fut la tentative d’attentat à Notre-Dame, le meurtre d’un militaire sur les Champs Elysées, l’assassinat de deux jeunes filles à Marseille, l’égorgement du lieutenant-colonel Beltrame et l’attaque au couteau à Paris, le 12 mai 2018.
Face à la démission de ceux qui ont reçu pour mission de protéger les Français, Avenir de la Culture a décidé d’entrer en résistance. Dès le meurtre du Père Hamel, votre association a demandé à Mgr Lebrun, évêque de Rouen, d’engager un procès de béatification du prêtre égorgé comme martyr, ce qui a eu lieu depuis lors.
En novembre 2016, Avenir de la Culture a invité ses sympathisants à interpeller Mgr Pontier, Président de la Conférence des évêques de France, afin de lui demander de promouvoir l’identité chrétienne de la France en lieu et place de la duperie qui consiste à dire que l’avenir de notre pays serait forcément multiculturel.
En janvier de cette année, votre association est intervenue pour dénoncer le double traitement dont sont victimes les catholiques de la part de l’Etat français : expulsion des Crèches des mairies et déboulonnement des calvaires pour les uns, prières publiques et réception à l’hôtel de ville de Paris à l’occasion du ramadan pour les autres.
Rendre hommage au Père Hamel, c’est reconnaître que son martyre nous oblige. Non pas aux larmoiements qui suivent chaque attentat, mais à une réaction ferme et courageuse pour la défense de notre France chrétienne. Depuis Saint-Etienne-du-Rouvray, nul ne peut ignorer que ce n’est là rien de moins qu’une question de vie ou de mort pour les catholiques de France.
Guillaume Gattermann
Photo : L'humble tombe du père Jacques Hamel, dans le carré des prêtres de la basilique Notre Dame de Bonsecours (Seine-Maritime).
Photo 2 : Agência boa imprensa
Source : Flash Actualités, Nº 99, Juillet 2018
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