TikTok, le nouvel outil de propagande des Frères musulmans

L'hebdomadaire Valeurs Actuelles a mené l'enquête sur la nouvelle manière d’opérer des réseaux islamistes. Ces derniers ont trouvé en TikTok l’outil idéal pour faire progresser leur idéologie, pointe la rédaction.

Celle-ci donne la parole à l’ancien inspecteur général de l’Education nationale, Jean-Pierre Obin : « On assiste à une mutation de la diffusion de la propagande islamiste. Exit les “barbus" à la sortie de la mosquée, les Frères musulmans ont trouvé dans les influenceurs leurs nouveaux satellites, rémunérés pour leurs services. La mouvance adopte les codes socio-culturels de la nouvelle génération et leur méthode se révèle beaucoup plus efficace ».

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Un terrible constat, car, estime M. Obin, « Il est d’autant plus complexe de lutter contre cette menace car elle est extrêmement dure à tracer. D’autant qu’on peut penser que ces prédicateurs sont rétribués par les Frères musulmans eux-mêmes. La propagande islamiste orchestrée par les Frères musulmans est nationale, comme le révèle la DGSI. »

Déjà en 2022, le commissaire de la prévention contre la radicalisation et la délinquance avait décrété que les vidéos TikTok constituaient un « monde gravitant autour de la mouvance islamiste ».

Valeurs Actuelles dresse le portrait de quelques-uns de ces influenceurs, éducateurs des nouvelles générations d’islamistes.

Comme Redazere, aux « yeux verts cristallins, à la barbe taillée, à la voix charismatique ».

« A coups de rappels de prières et d’appels au pèlerinage à La Mecque, l’Algérien de 26 ans, installé au Québec, joue à l’imam 2.0 devant sa caméra. Le tout avec un objectif : rendre l’islam “cool”. » Mais le journaliste met en garde : « Derrière une bonhommie évidente, pourtant, Redazere diffuse un islam rigoriste. Il interdit d’écouter de la musique ou de fêter Noël, oblige les femmes à porter le voile. »

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Le tout couronné d’un succès incontestable : sur TikTok, Redazere cumule près de 3,1 millions d’abonnés.

Ou encore « Womaan, yeux marrons perçants dotée d’une voix douce (...) installée à Montréal (...). La jeune femme d’une trentaine d’années s’attelle à mettre en scène sa vie de couple avec son mari dans la ville canadienne. Une vie de couple classique, faite de déjeuners et dîners au restaurant, de séries Netflix en soirée. »

Mais il y a un bémol, loin d'être négligeable : « (...) pour profiter de sa vie québécoise, Womaan ne se départit jamais de son imposant hijab. »

Ce qui n'empêche pas ses 300 000 abonnés de suivre ses recommandations et conseils..

Et le journaliste de conclure : « (...) en quelques années, l'“influence islamique” s’est professionnalisée, jusqu’à se muer en un juteux business. Des Redazere et des Womaan, il en existe des centaines, des milliers sur le réseau social chinois qui monte. Quand ils ne vous interdisent pas de chanter de la musique, ils vous incitent à violer les lois de la République. »

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Par exemple, des influenceuses n’hésitent pas à « se mettre en scène dans des établissements scolaires en train de braver la loi de 2004 sur le port des signes religieux, apprenant aux jeunes musulmanes à cacher leur abaya pour pénétrer dans les écoles. »

Pour Philippe d’Iribarne, auteur d’Islamophobie, Intoxication idéologique, « Cette rébellion marque une crise de l’autorité. Lorsque ces influenceurs se mettent scène en abayas ou qamis, une question les taraude : comment motiver mes fans pour qu’ils aillent défier l’autorité ? Cette frange numérique correspond à une partie de population qui ne respecte pas l’autorité, ne se reconnaît pas dans les institutions, ne veut plus faire société ».

D’où la menace réelle venant de tous ces islamistes en herbe, biberonnés aux vidéos TikTok et autres trouvailles des réseaux sociaux.

Source : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/sur-tiktok-le-boom-des-influenceurs-islamistes