Photo : Église Saint Orens de Laas - DomiSalle, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Pyrénées : une chapelle transformée en cabaret !
Une magnifique chapelle du XIe siècle transformée en cabaret dans un petit village du Béarn, aux confins des Pyrénées…
Laàs est un charmant village béarnais de 140 habitants. Parmi les trésors cachés du petit village, la chapelle Saint Barthélémy, datant du XIe siècle. Les habitants l’appellent l’ancienne église. Même si elle a été désacralisée, elle constitue un souvenir de Chrétienté, cher aux habitants.
Or le maire de la ville, Jacques Pedehontaa, s’est mis en tête d’en faire un cabaret !
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Dorénavant, la vénérable chapelle abrite, trois fois par semaine, des spectacles revendiqués « sexy et chics »… Autrement dit, la maison de Dieu est devenue sous la houlette de la municipalité une maison de perdition ! Comment ne pas voir dans cette transformation une provocation ? Certes, ce n’est pas une profanation au sens strict car la chapelle n’est plus dédiée au culte, mais c’est tout de même une offense faite à Dieu et une insulte à la mémoire de ceux qui ont construit cet édifice au prix de grands sacrifices. C’est aussi un affront aux guides de France et aux nombreux bénévoles qui se sont succédé pendant une vingtaine d’années pour rénover la chapelle. Une cheftaine regrette cette transformation auprès de Valeurs Actuelles : « Jamais il n’a été question d’un cabaret. En tant que cheftaine, je n’aurais pas emmené mes guides là-bas si j’avais su », déplore-t-elle.
L’hebdomadaire Valeurs Actuelles qui consacre une enquête à ce sujet a constaté que l’intérieur de l’ancienne chapelle de Laàs est méconnaissable. Pour que cette dernière devienne un cabaret, un étage a été monté et deux portes ont été percées, donnant sur une extension qui défigure l’édifice.
A proximité de l’ancien sanctuaire, une grande prairie a été bétonnée pour laisser place à un parking. Pour équiper l’établissement de toilettes, une fosse septique a même été percée dans le cimetière…Il s’agit d’une profanation, rien de moins ! Le fait que de telles aberrations soient possibles en France sans que nulle autorité ne réagisse en dit long sur le délitement de notre pays…
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Quelques habitants du village ont bien tenté de se regrouper en association pour mettre fin aux folies du maire. Peine perdue ! Il faut dire que même l’échec cuisant du cabaret ne conduit pas Jacques Pedehontaa à se remettre en question. Non seulement le maire s’obstine, mais maintenant il vise l’autre église du village. Cette fois-ci, il ne s’agit plus d’une chapelle désacralisée, mais de l’église où sont célébrés les sacrements, notamment la messe. Cette fois, le maire souhaite installer dans l’église un « escape-Church », c’est-à-dire un jeu de piste payant.
Bien sûr, cette nouvelle idée saugrenue, elle aussi en rupture complète avec la sacralité des lieux, nécessite des travaux d’aménagement intérieur. Valeurs Actuelles révèle que déjà les murs à la chaux d’origine ont été grattés, les sols détruits, les murs percés et les fonds baptismaux démolis. Quant aux bancs de l’église, ils sont en vente sur Leboncoin ! Ce ne sont pas des travaux d’aménagement, c’est du vandalisme !
Comble de l’affaire, le projet de dénaturation de la chapelle Saint Barthélémy a reçu le soutien du conseil régional qui a attribué au cabaret une subvention de 120 000 euros ! Trois sénateurs et pléthore d’élus locaux ont même assisté à l’inauguration en grande pompe de l’établissement.
Le village de Laàs deviendra-t-il le “Las Vegas” des Pyrénées ?
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