Photo : Image par Hubert de Thé de Pixabay
Notre pays est plongé dans l’insécurité « permanente »
Dans un entretien au Figaro, l’expert en sécurité intérieure, Éric Delbecque, alerte à propos du « climat d’insécurité permanente » dans lequel notre pays est plongé.
Il revient sur la dernière attaque au couteau qui a eu lieu à Paris le deux décembre dernier, faisant un mort et deux blessés : « C'est l'une de ses manifestations, oui, même si le terrorisme islamiste ne la résume pas. Néanmoins, reconnaissons collectivement que ce scénario ne fait que s'amplifier : nous le subissons déjà depuis des années. Les ”territoires perdus de la République” le symbolisent depuis plus de vingt ans. Et les émeutes de juin dernier nous l'ont rappelé avec une sévère brutalité. »
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De fait, ajoute-t-il, « il est indiscutable que nous sommes confrontés à un climat d'insécurité permanente parce que systémique. Qu'est-ce à dire ? Que le systémisme en question s'alimente dans le jeu des radicalités, qu'il s'enracine dans les interactions extrêmement dynamiques, conflictuelles, entre les différentes formes de violences idéologiques qui montent en puissance dans notre pays et une vaste régression civilisationnelle. »
Ce qui connecte tous ces drames des dernières semaines, « c'est la désinhibition totale d'une violence qui tient lieu de principe permanent de comportement, que l'on valorise à ses propres yeux et à ceux d'autrui, et que l'on cherche à montrer et que la société, ses codes et ses intuitions ne parviennent plus à canaliser efficacement. »
Face à la menace islamiste, « (...) on voit bien qu'une réflexion est nécessaire sur notre approche pénale du phénomène djihadiste. Il paraît clair que notre pays sera contraint de durcir les sanctions contre les islamistes, y compris avant tout passage à l'acte terroriste. La simple participation à la préparation d'un projet, ou une claire apologie du djihadisme devra désormais exposer les auteurs à des peines dissuasives ou qui, a minima, protège la société pendant de nombreuses années. Par ailleurs, il va falloir approcher les discours sur la déradicalisation avec beaucoup moins de naïveté », considère M. Delbecque.
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« Car ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la criminalité du quotidien et les radicalismes sont aujourd'hui des réalités articulées que l'on encourage par ce type de comportement. Au bout du compte, on comprend bien qu'un retour de l'autorité légitime s'avère nécessaire, à l'école, dans la rue et sur les réseaux sociaux (...). »
« Chaque citoyen doit prendre conscience de ce que signifie cette dynamique de décivilisation et participer, au niveau qui est le sien, à l'enrayer, y compris par ses choix intellectuels, idéologiques et politiques », souligne le spécialiste à juste titre.
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