Nos cimetières pris pour cibles

Même le repos de nos morts n’est plus respecté. Après les attaques contre nos églises, voilà que ce sont nos cimetières qui sont visés. Plaques tombales fracassées, caveaux fracturés, objets de piété renversés ou volés : on ne compte plus les profanations de ce genre en France.

A Stains, en Seine-Saint-Denis, des voyous ont renversé des fleurs, brisé des plaques, fracturé des caveaux et éventré des pierres tombales. Au cimetière de Redessan, près de Nîmes, des croix ont été vandalisées, des vases cassés, des fleurs renversées sur une vingtaine de tombes. A Lucé, dans l’Eure-et-Loir, vingt-sept sépultures ont été profanées. A Mérignac, en Gironde, les familles des défunts n’osent plus fleurir les tombes de leurs parents à cause des vols. La municipalité elle-même recommande de ne plus laisser des plantes de valeur. A Saint-Genest-Lerpt, dans la Loire, une barrière a été installée devant le cimetière pour décourager les vandales.

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L’on pourrait ainsi continuer sur des pages entières, tant les profanations de cimetières sont devenues monnaie courante en France.

Parfois, ces agressions ont un caractère ouvertement satanique comme ce fut le cas à Cognac, il y a un peu moins de trois ans de cela. L’avant-veille de la Toussaint, une centaine de tombes chrétiennes avaient été profanées par un jeune homme revendiquant son adoration pour Satan.

Il y a deux ans, une soixantaine de tombes avaient été profanées à Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées par des individus qui ont avoué avoir voulu pactiser avec le Démon.

Vandalisme ou profanation ?

Contrairement à ce que l’on peut lire fréquemment dans la presse, les agressions contre nos cimetières ne sont pas de simples « actes de vandalisme », mais bien d’authentiques profanations.

Les cimetières sont en effet des espaces sacrés où les corps des fidèles défunts reposent dans l’attente du Jugement dernier et de la résurrection des corps. Ce sont des lieux qui favorisent la communion entre les vivants et les morts, comme le rappelle la Congrégation pour la Doctrine de la Foi dans son instruction Ad resurgendum cum Christo.

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L’on s’y rend pour se souvenir, mais aussi pour demander à Dieu qu’Il accueille en Son Paradis l’âme de celui qui nous a quittés. Autrefois, les cimetières étaient fréquemment érigés autour des églises afin de rappeler l’espérance du Salut et la communion entre l’Église militante qui est sur terre, l’Église souffrante qui se trouve au purgatoire et l’Église triomphante qui est au Ciel. Être exclu de la terre bénite du cimetière pour y reposer, était, à juste titre, considéré comme un redoutable châtiment.

En souillant nos cimetières, les profanateurs ne font pas que s’affranchir de l’un des interdits les plus sacrés de la civilisation, ils offensent donc aussi gravement Dieu.

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