Théorie du genre : la Loi consiste désormais à convertir en droit individuel tout désir, en opposition à toute règle collective

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Théorie du genre : la Loi consiste désormais à convertir en droit individuel tout désir, en opposition à toute règle collective

Dans les colonnes du Figaro, Thibault Mercier, avocat, essayiste, et président du Cercle Droit & Liberté, s’insurge contre l’arrêt rendu par le Conseil d'État le 28 septembre dernier, validant la circulaire du ministre de l'Education nationale intitulée « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire ».

Une mutation inédite du concept de loi, qui convertit désormais tout désir en droit individuel, et ce au détriment du collectif, accuse M. Mercier.

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« Avec cette loi, Bastien, huit ans et demi, pourra désormais imposer à ses professeurs et ses camarades de classe de l'appeler Joséphine. »

« Selon les conseillers d'État, la loi autorise donc Bastien à choisir le prénom de son choix dans l'enceinte scolaire, comme il choisirait entre une glace au chocolat ou à la fraise à la cantine. Pourtant, et presque paradoxalement désormais, cette même loi interdit à Bastien de travailler, de boire de l'alcool, de conduire une voiture ou encore d'acheter une maison. Mais pour combien de temps encore ? », s’inquiète-t-il.

« Car, met en garde l’avocat, si la société considérait traditionnellement l'enfant comme un être vulnérable, à la merci des autres et parfois même de lui-même, cette digue semble être en passe de sauter devant l'idéologie de l'anti-discrimination et des droits individuels. »

« Peu importe donc de savoir si un enfant est vraiment capable, à cet âge-là, de comprendre les implications à court et long terme d'un tel choix (...). La candeur et la fragilité d'un enfant ne semblent plus entrer en ligne de compte pour le gouvernement, bien aidé par le juge, qui permet que la volonté de Bastien suffise non seulement à façonner sa propre réalité, mais également à l'imposer à son entourage, y compris aux autres enfants de son école. »

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« Dans nos sociétés occidentales contemporaines (...), la tendance actuelle de la Loi consiste à convertir en droit individuel tout désir, qui pourra maintenant s'opposer victorieusement à toute règle collective. Notre loi est ainsi devenue esclave des droits et chacun, dans sa jouissance ou sa souffrance, commande à tous de reconnaître ladite souffrance ou jouissance, c'est-à-dire de lui accorder une valeur opposable à l'ancienne loi commune (...) », regrette l’essayiste.

« La nouveauté dans cette décision du Conseil d'État est que l'enfant, d'ailleurs juridiquement incapable, se voit maintenant doter du pouvoir de contraindre les adultes. »

Pourtant, « Plutôt que le droit de chaque individu de déconstruire qui il est, c'est le devoir de chacun d'accepter la réalité qui devrait de nouveau guider la loi. »

« Accepter les limites imposées par les réalités biologiques et anthropologiques de l'Homme ne doit dès lors pas être vu comme une contrainte ou une discrimination, mais au contraire comme la possibilité pour la société d'assurer sa propre conservation. Plutôt que le droit de chaque individu de déconstruire qui il est, c'est le devoir de chacun d'accepter la réalité qui devrait de nouveau guider la loi », conclut-il.

Source : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/pour-le-conseil-d-etat-un-enfant-va-pouvoir-choisir-et-imposer-son-genre-a-ses-professeurs-20221005

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