Photo : Capture d’écran YouTube - Paris : le fléau des vendeurs à la sauvette
Quand la mairie de Paris banalise la délinquance
Dans un entretien au Parisien, le dix-neuf février dernier, l'élu EELV Frédéric Hocquard, adjoint au tourisme à la mairie de Paris, a osé affirmer que les vendeurs à la sauvette autour de la tour Eiffel faisaient « quasiment partie du paysage » parisien !
Pour Pierre Liscia, conseiller régional d'Île-de-France et porte-parole du mouvement “Libres!”, « Ces propos sont choquants et surtout irresponsables. Les vendeurs à la sauvette (...) qui pullulent dans la capitale sont un véritable fléau. Il s'agit de criminalité en bande organisée, ce sont des réseaux mafieux qui alimentent les trafics et la contrebande. »
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« Ils font du tort aux touristes, aux commerçants, aux Parisiens mais surtout ils portent atteinte à l'image de Paris », poursuit-il dans les colonnes du Figaro. « Rien à voir avec les bouquinistes qui sont l'identité culturelle et patrimoniale de Paris », donc.
« Prétendre que ces activités illégales font partie du “folklore” parisien, c'est non seulement légitimer la délinquance mais aussi ignorer les conséquences négatives sur le commerce légal et le tourisme. C'est surtout révélateur de la banalisation de la délinquance par certains élus, en particulier chez les écologistes », s'inquiète l’élu.
Et d'interroger : « C'est un engrenage très dangereux que celui de minimiser des faits de délinquance sous prétexte qu'ils représenteraient une “nuisance très faible”. Quelle sera la prochaine étape ? Expliquer que le crack à Stalingrad, les pickpockets du métro et les rats dans les rues de Paris font partie du folklore ? »
« La sécurité c'est un continuum : on ne peut d'un côté avoir le Préfet de Police de Paris qui se démène pour lutter contre l'insécurité à Paris et dans le même temps avoir des élus, adjoints à la Maire de Paris de surcroît, qui baissent les bras face à la délinquance, voire qui la normalisent. C'est irresponsable », s’indigne-t-il.
« La Tour Eiffel et ses alentours, dont le Champ-de-Mars, subissent régulièrement des actes de délinquance, des vols à la sauvette à des agressions plus graves. La banalisation de ces faits, sous prétexte qu'il y aurait pire ailleurs, est une faute grave. »
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« Sans parler de l'explosion des agressions physiques et sexuelles, les vols avec violences et plus grave, de plusieurs cas de viols qu'il y a eu encore tout récemment sur le Champ-de-Mars. Dire que la zone ne connaît pas une forte recrudescence de la délinquance est soit un déni de réalité, soit une méconnaissance alarmante de la situation sur le terrain », dénonce Frédéric Hocquard.
« Dans tous les cas, ça en dit long sur l'impasse politique dans laquelle se trouvent Paris et les Parisiens : comment prétendre régler les problèmes si les élus de la Mairie de Paris refusent de les voir ? », conclut-il avec raison.
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