Photo : Boucherie de la Fontaine de Mars, 112 rue Saint-Dominique Paris 7e.- Moonik, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons
Paris : les boucheries halal remplacent les boucheries traditionnelles
C’est un triste constat : en vingt ans, Paris a perdu la moitié de ses boucheries-charcuteries, les boutiques ferment les unes après les autres.
A l’inverse, les boucheries halal se multiplient.
Selon les derniers chiffres de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) sur le commerce à Paris, il reste aujourd’hui moins de 500 commerces dans la capitale : on recensait 485 exactement en 2023. Soit une boucherie pour 4 000 habitants.
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Selon le rapport de l’Apur, il existe plusieurs raisons à cette crise : « La moyenne d’âge des patrons bouchers est de plus en plus élevée, et nombreux sont ceux qui partent à la retraite sans trouver de repreneurs. Les différentes crises sanitaires que la filière a subies (vache folle, grippe aviaire…) et le moindre engouement des consommateurs pour la viande se ressentent aussi », explique le rapport. L’Apur cite aussi une nouvelle concurrence : les boucheries installées dans la grande distribution, dont la qualité s’est améliorée. Et enfin l’augmentation des prix. » Augmentation des prix des loyers, notamment.
Le rapport note également que « Ce sont finalement les quartiers dits populaires où les boucheries fonctionnent le mieux, comme le XIIIe, une partie du XVe, les XVIIIe, XIXe ou XXe. Là, les habitants n’ont pas de résidence secondaire où s’évader, les logements ne sont pas vacants, et leurs occupants cuisinent davantage, même si le ticket moyen est moins élevé. »
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Enfin, et c'est un élément de taille plutôt inquiétant, les boucheries halal sont toujours plus prisées : « Elles sont passées d’une clientèle communautaire à une clientèle généraliste. Les trois dernières reprises de boucherie dans le XIVe sont halal », témoigne une bouchère.
Le Paris traditionnel est-il en train de disparaître sous nos yeux ?
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