La charia se met-elle en place en France ?

Photo: Capture d'écran YouTube - Ces françaises se convertissent et portent le voile intégral

La charia se met-elle en place en France ?

Pour la philosophe et conférencière Razika Adnani, les attaques au couteau et violentes agressions que la France a connues ces dernières semaines relèvent de la charia, qui intime d’« ordonner le convenable et de dénoncer le blâmable ».

« C'est une règle qui s'applique davantage aux musulmans même si les religieux l'ont élargie aux non-musulmans en s'appuyant sur le concept du djihad », précise-t-elle.

« Pour les musulmans, explique celle qui est aussi islamologue, l'islam n'est pas dissociable de la charia, c'est-à-dire de sa dimension juridique. (...) Imposer la charia a donc toujours été l'objectif des musulmans pratiquants et traditionnels. D'ailleurs, aujourd'hui encore, la très grande majorité des pays musulmans appliquent, avec des degrés différents, la charia. »

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« L'extrémisme islamique s'impose de la même manière partout en Occident pour le soumettre à l'islam et ses règles sociales et morales » et il est visible « qu'on assiste à une montée du conservatisme et du radicalisme parmi les jeunes musulmans en Occident (...) », note-t-elle.

Alors, « La lutte doit se faire sur plusieurs niveaux. Tout d'abord, celui de l'État qui doit être plus ferme et plus déterminé dans sa lutte contre le radicalisme islamique pour stopper l'idéologie islamiste qui est en marche en France. L'État doit trouver une solution à ce phénomène de l'endoctrinement par les réseaux sociaux. Il ne peut pas lutter contre le fondamentalisme et l'islamisme et laisser les jeunes à la merci des réseaux sociaux. »

« Ensuite, insiste Razika Adnani, il faut en finir avec l'idée que “l'islamisme n'est pas l'islam”, qu'aiment répéter les spécialistes de l'islamisme depuis les années 1970. Elle a fait le nid du conservatisme et du radicalisme en mettant l'islam à l'abri de toute critique. (...) cette expression a confortés les musulmans dans leurs certitudes et leurs pratiques qui remontent aux premiers siècles de l'islam et qui ne sont pas en accord avec les valeurs de notre époque et avec la culture de la France. »

« Enfin, il faut que le discours religieux soit honnête avec les musulmans et les non-musulmans, c'est-à-dire qu’il faut en finir avec la phrase : “Ce n'est pas l'islam mais seulement les musulmans”. Phrase qui est elle-même à l'origine de la phrase des universitaires “Ce n'est pas l'islam, mais l'islamisme” ».

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Dans ce sens, souligne-t-elle, « L'”islamophobie” est un concept qui a pour objectif d'empêcher la pensée de s'exprimer. Il s'ajoute de ce fait à la liste des concepts et des théories que les fondamentalistes et les littéralistes musulmans ont mis en place, entre le 8e siècle et le 10e siècle, pour bloquer la pensée et la raison et les empêcher de s'exprimer dans le domaine de la religion. »

Plus grave, « Les Frères musulmans l'ont utilisé dans le monde musulman comme arme (...) en Occident pour susciter chez les musulmans le sentiment d'être une victime parce qu'une critique au sujet de leur religion est émise. L'idée que l'islam n'admet aucun esprit critique est également nourrie par des universitaires, qui ont répété depuis plus de 50 ans que l'islam n'est pas responsable des problèmes qui se posent, mais seulement l'islamisme qui n'est pas l'islam. »

« En France, aujourd'hui on est même passé à un niveau supérieur : on affirme que ce n'est même plus l'islamisme qui pose problème, mais seulement le frérisme », s’inquiète la philosophe.

Et de conclure avec ce point capital : « Certains musulmans qui ne rejettent pas la laïcité se présentent comme des musulmans non-pratiquants. Cela sous-entend qu'être musulman pratiquant revient à respecter la charia, ce qui est la preuve que la conception de l'islam indissociable de sa dimension juridique persiste chez eux. (...) »

Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-islamologue-razika-adnani-il-faut-en-finir-avec-l-idee-que-l-islamisme-n-est-pas-l-islam-20240415

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