Il faut sauver les églises de France !
« Nos églises ont un passé, mais nous voulons aussi qu’elles aient un avenir. Cet avenir est menacé par les bulldozers, mais aussi faute de moyens, dans un silence assourdissant » : c’est en ces mots bouleversants que plus d’une centaine de parlementaires ont interpellé le chef de l'Etat dans une lettre ouverte publiée le 19 février 2023.
La tribune des 131 signataires de droite et du centre appelle Macron à sauver les petites églises rurales qui sont « l’âme de la France ». « Tandis que notre époque est lancée dans une course éperdue contre le temps, nos églises continuent imperturbablement de scander la réalité des heures », écrivent-ils.
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Car la situation est plus que dramatique : entre 2 500 et 5 000 de nos églises devraient disparaître d’ici à 2030, selon les chiffres de la mission d’information du Sénat sur l’état du patrimoine religieux en France. Et si cela n’était pas suffisant, chaque jour qui passe voit deux édifices religieux se faire vandaliser.
« Nos petites églises rurales sont l’âme de la France », proclament les parlementaires : « chaque fois qu’une église s’efface, c’est un fragment d’âme de la France qui s’évanouit », pointent-ils. Car « À l’écart des constructions modernes, l’église, qu’elle soit de calcaire, de granit, de briques ou de tuffeau, symbolise un îlot de beauté, une bouffée d’oxygène, rare, si rare à notre époque où dominent le bloc et le béton. Pour les anciens comme pour les plus jeunes, elle constitue la mémoire du village, le souvenir de la guerre et des manifestations heureuses. En un mot, elle est l’écrin de nos plus précieux héritages.»
Face au délabrement des édifices religieux, les élus rappellent que 90 % des églises appartiennent aux communes qui sont responsables de leur entretien. Or, ces dernières « sont asphyxiées, étouffées par la prolifération des normes et des dépenses obligatoires » et n’ont pas les moyens de rénover ces édifices qui constituent « la mémoire du village, le souvenir de la guerre et des manifestations heureuses ».
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Ainsi, les parlementaires appellent à agir pour préserver cet « héritage plurimillénaire et lui assurer un avenir ». Et de conclure en soulignant que « nos églises ne sont pas de simples bâtiments : elles sont un patrimoine partagé et vivant ».
Et c’est justement cela qui est terrible : le patrimoine français se meurt.
Le gouvernement écoutera-t-il ce cri d’alerte ? Rien n’est moins sûr, hélas.
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