Une décision aberrante au regard de notre patrimoine culturel, où la marque chrétienne est omniprésente - Photo© Flickr
Faudrait-il débaptiser les 4600 communes qui portent le nom d’un Saint ?
Alors que plusieurs juridictions ont ordonné le retrait d’une statue de l’archange saint Michel aux Sables-d’Olonne, l’ancien responsable de la mission patrimoine du ministère de la Justice, et actuel avocat au barreau de Versailles, Étienne Madranges, déplore dans les colonnes du Figaro « une décision aberrante au regard de notre patrimoine culturel, où la marque chrétienne est omniprésente ».
Il s’insurge : « Une ville n’aurait pas le droit d’installer sur le domaine public une statue de saint Michel devant une église éponyme? Quel est l’endroit de Paris le plus célèbre où touristes, familles, étudiants se donnent rendez-vous? Devant la fontaine Saint-Michel et sa gigantesque statue de saint Michel, solidement plantée à cet endroit totalement laïque alors qu’aucun lieu de culte n’est à proximité immédiate. »
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C’est d’autant plus choquant que cela se passe en Vendée, « dans un département où 63 communes ont un nom commençant par “Saint” ou “Sainte et 7 autres le mot “Saint” ou “Sainte” dans leur intitulé. Soixante-dix communes sur les 257 que compte la Vendée, soit 27 %, qu’il va falloir d’urgence débaptiser. Dans une France où, sur 34.955 communes, près de 4600 portent le nom d’un saint ou d’une sainte, soit 13 % » !!
Dans un pays, rappelle le magistrat, où « Emblèmes et symboles religieux, témoins d’une histoire deux fois millénaire, sont partout. Sur le terrain, comme ces milliers de crucifix qui ornent les chemins ruraux loin de toute église, ou dans le vocabulaire courant puisqu’on dit souvent qu’une victime a vécu un véritable… calvaire. »
Il s’agit de bon sens historique, insiste l’avocat : « Quelle est la patronne des pompiers? Sainte Barbe! (...)
Et la patronne des gendarmes même non baptisés ? Sainte Geneviève!
Que dire de saint Éloi, qui fait se réunir les ferronniers, et de saint Yves, qui réunit à Tréguier la communauté des juristes, avocats et magistrats (même les magistrats administratifs !) ? »
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« L’archange Michel est dans la Bible chrétienne, certes, mais aussi dans la Torah et même dans le Coran, où il accompagne Gabriel au verset 98 de la sourate. Il domine un site mondialement connu, classé au patrimoine de l’Unesco, visité par des millions de touristes, le Mont-Saint-Michel », mentionne-t-il à juste titre.
« Ceux qui initient des recours contre la décision d’installer une statue de l’archange appartenant au patrimoine collectif sont-ils réellement choqués ou gênés par cette statue installée par la volonté commune (...) ? » interroge le magistrat. « Bien évidemment, non ! Ils font de la politique en utilisant un texte que certains juges interprètent de façon littérale et restrictive, oubliant le contexte violemment anticlérical du vote de cette loi de 1905, dite de séparation des Églises et de l’État (...). »
De plus, « Saint Michel n’est plus, depuis longtemps, un emblème exclusivement religieux. C’est un élément culturel. Un personnage légendaire avec deux ailes qui terrasse un démon. »
En fait, s’alarme M. Madranges, « Il est à craindre qu’une cécité à sens unique sur les risques d’une pratique obscure de l’islam amène la justice à tolérer l’abaya à l’école, le voile ici et le burkini là, et à détruire des statues en bronze, en pierre ou en marbre qui ne font aucun prosélytisme. »
Des craintes que nous partageons amplement…
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