Baptiser les petits enfants viole les droits de l’homme, déclare l’ancienne présidente d’Irlande

Baptiser les petits enfants viole les droits de l’homme, déclare l’ancienne présidente d’Irlande

Mary McAleese, l’ancienne présidente d’Irlande, s’en est prise violemment à l’habitude de catholiques de baptiser les jeunes enfants avant l’âge de raison, et en particulier les petits enfants. Pour elle, la pratique violerait leurs « droits humains », les droits fondamentaux de l’homme. Cette femme politique marquée à la fois par ses prises de position très libérales et des études de droit canonique à l’Université grégorienne de Rome poursuivies après son dernier mandat à la tête de l’Irlande dont elle a été la huitième présidente (entre 1997 et 2011). Elle consacre actuellement une thèse à la question.Ces déclaration, accordé au quotidien irlandais The Independent, ont été rendus publics en France dans un article de la journaliste Jeanne Smits dans un article publié par Reinformation.tv (26/06/2018).Jeanne Smits ajoute que « Mary McAleese a figuré parmi les « femmes les plus influentes » répertoriées par Time ; elle bénéficie, dans le monde qui est le nôtre, d’une reconnaissance qui salue précisément son libéralisme philosophique. Elle possède de son point de vue une qualité incomparable, celle d’être catholique et de se revendiquer toujours comme telle, tout en affichant une forte volonté de restructurer le catholicisme pour l’accommoder au monde actuel. A partir des déclarations comme la sienne, on peut peaufiner le champ d’application des droits de l’homme, développement tout naturel lorsqu’on pense que la Révolution française a d’emblée interdit les vœux religieux au nom de la liberté : nous sommes ici dans la même logique. »Dans une autre déclaration au The Irish Time, Mary McAleese a affirmé que « le baptême des petits enfants entraîne une adhésion « forcée » à l’Eglise catholique. Ces enfants, a-t-elle déclaré au cours de son entretien, sont « essentiellement des conscrits infantiles contraints à des obligations d’obéissance tout au long de leur vie ». En plaçant le débat sur le terrain des droits de l’homme, l’ancienne présidente d’Irlande ouvre la porte non seulement au relativisme, qu’elle voudrait voir instauré de manière encore plus explicite au sein même de l’Eglise, mais à de nouvelles formes de persécution par lesquelles les Etats, au nom du respect obligatoire de la « liberté de conscience », empêcheraient les parents catholiques de faire baptiser leurs petits-enfants.

Antoine Béllion

Photo: By Malindine E G (Capt), No 5 Army Film and Photographic Unit [Public domain], via Wikimedia Commons
Source : Reinformation.tv