Photo : Monegasco2, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
« Une profanation de la Porte Sainte » : Mgr Schneider dénonce le scandale du Jubilé LGBT
En septembre dernier, un événement inédit a provoqué une onde de choc au sein de l’Église : un pèlerinage international dit du « Jubilé LGBTQ+ » a franchi la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre, dans le cadre de l’Année jubilaire. Organisé par plusieurs associations militantes pro-LGBT, dont Tenda di Gionata et le Réseau mondial des catholiques arc-en-ciel, ce rassemblement a scandalisé de nombreux fidèles. Aux yeux de Mgr Athanasius Schneider, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une profanation de la sainteté de l’Église et d’une moquerie faite à Dieu.
Dans un entretien accordé à la journaliste Diane Montagna, l’évêque auxiliaire d’Astana s’est exprimé avec gravité et fermeté pour dénoncer ce qu’il considère comme l’un des plus grands scandales spirituels de ces dernières années.
À propos de sa première réaction en découvrant les images de l’événement, Mgr Schneider déclare : « Ma réaction a été un cri silencieux d’horreur, d’indignation et de tristesse. Tous les vrais croyants qui défendent encore la valeur des commandements de Dieu et prennent Dieu au sérieux devraient ressentir cette provocation comme une gifle. (…) Cet acte peut être décrit, selon les mots de Notre Seigneur, comme “l’abomination de la désolation dans le lieu saint” (cf. Mt 24, 15). »
Il explique ensuite la signification profonde de la Porte Sainte : « L’une des significations essentielles de la Porte Sainte est de “conduire l’homme à la conversion et à la pénitence”. » Il rappelle que « le Jubilé est une grâce puissante pour aider les fidèles à progresser vers la sainteté par la réception fructueuse du sacrement de pénitence et l’obtention de l’indulgence, ce qui implique un détachement de tout péché grave et de tout désordre moral. »
En dénonçant l’objectif des organisateurs du pèlerinage, Mgr Schneider insiste : « L’objectif déclaré des organisations LGBTQ+ (…) était que l’Église reconnaisse et légitime les soi-disant droits homosexuels, y compris les pratiques homosexuelles et autres formes de comportement sexuel extraconjugal. » Il note qu’« il n’y a eu aucun signe de repentance ni de renoncement aux péchés homosexuels objectivement graves ni au mode de vie homosexuel de la part des organisateurs et des participants à ce pèlerinage. » Pour lui, « franchir la Porte Sainte et participer au Jubilé sans repentir, tout en promouvant une idéologie qui rejette ouvertement le VIe commandement de Dieu, constitue une forme de profanation de la Porte Sainte et une moquerie envers Dieu et le don de l’indulgence. »
Il critique sévèrement l’attitude du Saint-Siège : « Les autorités responsables du Saint-Siège ont collaboré de facto à saper et à remettre en question le VIe commandement de Dieu (…) Elles ont permis que Dieu soit ridiculisé et ses commandements méprisés avec dérision. »
À propos de l’Eucharistie, il rappelle l’enseignement constant de l’Église : « Celui qui mange et boit sans discerner le Corps, mange et boit sa propre condamnation. » (1 Co 11, 29–30). Il cite encore le Catéchisme : « Si quelqu’un a conscience d’avoir péché mortellement, il ne doit pas accéder à l’Eucharistie sans avoir reçu préalablement l’absolution dans le sacrement de Pénitence. » (n°1415).
Il adresse enfin un message direct aux personnes trompées par le mouvement LGBTQ+ : « Mon message est avant tout un message de compassion. Le rejet conscient du VIe commandement de Dieu expose au danger de perdre la vie éternelle et d’être condamné à l’enfer éternel. Le véritable amour consiste à les appeler, avec douceur mais avec constance, à une conversion authentique à la volonté révélée de Dieu. (…) Les prêtres qui les confirment dans leur péché sont des criminels spirituels, des assassins d’âmes, et Dieu leur demandera des comptes sévères. »
Et il conclut en lançant un appel au Saint-Père : « Je souhaite supplier le pape Léon XIV de répéter, en substance, les paroles du pape Jean-Paul II, manifestant ainsi devant le monde entier une véritable humilité en reconnaissant la faute du Saint-Siège dans le scandale LGBTQ+ de la basilique Saint-Pierre. L’humilité est un acte de courage pour la vérité. »
Ces propos, placés sous le signe de l’indignation mais aussi de la compassion, sont pour Mgr Schneider un cri d’alarme pour rappeler la sainteté de l’Église et la nécessité de réparer publiquement les offenses faites à Dieu et à ses commandements.
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