Une institutrice dénonce la montée de l’idéologie islamiste à l’école

Une institutrice dénonce la montée de l’idéologie islamiste à l’école

Françoise (le prénom a été modifié) est professeur des écoles à Nîmes dans le Gard.

Dans une lettre adressée à ses collègues enseignants et relayée par le Midi Libre, elle insiste sur l’urgence de prendre des mesures pour faire face à « la montée de l’idéologie islamiste » dans les écoles.

Elle a le courage de tirer la sonnette d’alarme : « Qu’allons-nous changer dans notre pratique quotidienne ? Dans notre relation à nos élèves et à leurs familles pour que Samuel Paty ne soit pas mort pour rien ? […] Face à la montée de l’idéologie islamiste, nous faisons trop souvent - et je m’inclus dans ce ‘nous’ - preuve d’un manque de lucidité voire d’une attitude de déni coupable », s’alarme l’institutrice.

Elle cite ensuite des situations vécues, comme l’interrogation d’une de ses collègues qui se demande si des activités autour de Noël ne pourraient pas « heurter » les élèves musulmans.

« Imaginerait-on une activité toute bienveillante, visant l’accueil d’enfants étrangers dans leur nouvelle communauté culturelle, qui pourrait défriser les bouddhistes ? L’Islam rend donc bien chatouilleux », alerte l’enseignante.

Voici quelques autres exemples dénoncés par Françoise : lors d’une classe verte, vingt hamburgers sont jetés parce qu'ils ne sont « pas hallal » ; cette scène où un élève jette son travail autour d’un vitrail après avoir visité une église, par peur de représailles ; ou encore une mère, au moment de l’inscription de son enfant à l'école, refuse de serrer la main du directeur « parce que c'est un homme ».

Dans le deuxième cas, l’enfant a simplement été « grondé » alors que les parents auraient dû être convoqués, et dans le cas de la mère, la situation a juste été « déplorée » et l’enfant tout de même inscrit, signale l’enseignante.

Celle-ci regrette enfin d’avoir été instrumentalisée pendant des années : « Je défendais il y a vingt ans les menus sans porc à la cantine […] Je me demande de quoi j’ai été l’instrument. »

« On a perdu de notre aura, de notre responsabilité, Le respect, l’autorité, ça se construit. Ce n’est plus un a priori », conclut-elle avec force.

Son « appel à la lucidité » sera-t-il entendu ?

Guillaume Gattermann

Source : https://www.midilibre.fr/2020/11/30/mort-de-samuel-paty-la-lettre-edifiante-dune-institutrice-nimoise-sur-la-laicite-fait-reagir-9228548.php

Photo: Image par Vidhyarthi Darpan de Pixabay