
Photos : Phillip Perry Central London Mosque CC BY-SA 2.0 - Finsbury Park Mosque 1 Mohsin, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons Central
Royaume-Uni : la charia s’invite dans l’État de droit
Le 24 juillet dernier, le Royaume-Uni a franchi une étape inquiétante dans la normalisation de la charia sur son sol. Une offre d’emploi publiée sur un site officiel du gouvernement annonçait le recrutement d’un « administrateur du tribunal de la charia ». Le profil recherché devait posséder un diplôme en droit islamique, une expérience dans un tribunal musulman et des compétences en gestion administrative. La rémunération proposée — 23 500 livres sterling par an (soit 27 730 euros) — prouvait que l’annonce n’avait rien d’anecdotique. Le simple fait qu’une telle publication ait pu apparaître sur un portail officiel a déclenché une onde de choc outre-Manche.
Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Nigel Farage, figure de Reform UK, a dénoncé sur X : « Notre pays et ses valeurs sont en train d’être détruits. » Dans le même camp, Zia Yusuf a rappelé une évidence fondamentale : « Il n’existe qu’un seul système juridique au Royaume-Uni et toute tentative de le renverser ou de le remplacer devrait être illégale. » De son côté, Rupert Lowe, député conservateur, a été catégorique : « Les administrateurs de la charia n’ont AUCUNE place en Grande-Bretagne. »
Enfin, Peter Bedford, député conservateur, s’est dit « consterné qu’un politicien ait approuvé le recrutement pour ce type de poste », dénonçant une « fonction publique hors de contrôle » et concluant : « Cela doit cesser ».
La polémique a toutefois révélé une subtilité : l’offre ne provenait pas directement du gouvernement, mais d’une mosquée de Didsbury, près de Manchester. L’État ne l’a « que » validée. Mais pour beaucoup d’observateurs, cette validation est déjà trop : elle constitue un signe clair de la banalisation progressive de la charia au Royaume-Uni.
Le pays ne compte aujourd’hui pas moins de 85 conseils de la charia, tels que l’Islamic Sharia Council (ISC) ou le Muslim Arbitration Tribunal (MAT), qui gèrent notamment divorces et successions selon la loi islamique. Ces structures parallèles prospèrent dans les grandes villes et inquiètent de plus en plus la presse britannique. Le Times et GB News rappellent régulièrement que le traitement réservé aux femmes par ces conseils pose de graves questions, et que ces organes religieux « pourraient finir par supplanter les lois britanniques ».
Sous la pression politique et médiatique, l’annonce a finalement été retirée. Mais le mal est fait. Cette affaire illustre combien l’influence de la charia s’enracine, doucement mais sûrement, au cœur d’une démocratie occidentale. Ce qui hier aurait semblé inimaginable devient aujourd’hui presque banal, au point d’être validé par les circuits administratifs officiels.
Les protestations des élus conservateurs ont, cette fois-ci, freiné l’avancée. Mais la question demeure : jusqu’où le Royaume-Uni est-il prêt à céder ?
De son côté, la France ferait bien d’y réfléchir sérieusement. Les mêmes logiques communautaristes et les mêmes pressions idéologiques existent déjà sur notre sol. Les dangers d’un islamisme conquérant ne sont pas théoriques : ils se déploient chaque jour dans nos quartiers, nos institutions et nos débats publics.
Comme le rappelait récemment l’ouvrage Mosquées : les casernes de l’islamisation d’Avenir de la Culture, les grandes mosquées-cathédrales qui s’imposent dans nos villes ne sont pas de simples lieux de prière, mais des marqueurs d’occupation de l’espace urbain, comparables à une conquête silencieuse. L’exemple britannique montre où peut mener cette tolérance : à la reconnaissance implicite d’une justice parallèle, fondée sur la charia.
Fermer les yeux aujourd’hui, c’est prendre le risque de voir demain notre pays suivre le même chemin que l’Angleterre : un chemin où la loi islamique grignote peu à peu l’État de droit.
Sources : https://www.bvoltaire.fr/emploi-le-gouvernement-britannique-cherche-un-administrateur-de-la-charia/
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