Loi bioéthique : Mgr Michel Aupetit dénonce un «projet sans vergogne» !
Le 29 juin dernier, les membres de la commission spéciale de l’Assemblée nationale ont repris l’examen en deuxième lecture du projet de révision des lois de bioéthiques.
Le projet de loi ayant été retardé en raison de la crise sanitaire, les parlementaires avaient demandé au Premier ministre de le remettre à l’ordre du jour. Le gouvernement en a alors profité pour accélérer le processus, en avançant la date à fin juin ! Un empressement inacceptable et suspect.
Monseigneur Michel Aupetit a réagi en publiant le lendemain une énergique tribune dans Le Figaro, fustigeant la manœuvre infâme du gouvernement.
« Sans vergogne, alors que notre pays vient de traverser une crise sanitaire qui l’a mis à genoux, la priorité du gouvernement est de faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi bioéthique.(…) Alors que la plupart des réformes importantes sont à reporter ou à revisiter, il n’y aurait pas d’autres urgences aujourd’hui que de faire passer en force et dans la discrétion du mois de juillet cet ensemble de lois qui touche à l’essence même de notre humanité. Ceci au nom d’une prétendue égalité (…) », s’indigne l’archevêque de Paris.
« C’est bien la société de consommation qui pousse encore et toujours le désir des adultes sans aucune considération des conséquences sur les générations futures. Jusqu’à leur faire violence. N’y a-t-il pas violence, en effet, lorsque l’on prive délibérément un enfant d’un père, lorsque l’on organise des avortements sélectifs en cas de grossesse multiples, lorsque l’enfant découvre que l’embryon qu’il a été aurait tout aussi bien pu terminer sous le microscope d’un chercheur ou dans une décharge après un temps plus ou moins long de congélation ? », accuse le prélat.
« La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie. Nous voici engagés de nouveau tête baissée dans le bouleversement des relations généalogiques qui structurent la personne, dans la banalisation des embryons humains sélectionnés, analysés et jetés comme de vulgaires produits consommables, dans la production artificielle de gamètes qui n’a d’autre intérêt que celui d’alimenter le mythe d’une procréation ‘hors sexe’», alerte-t-il.
Dans son admirable texte, Mgr Aupetit s’attaque à la cause profonde du mal : « C’est bien la société de consommation qui pousse encore et toujours le désir des adultes sans aucune considération des conséquences sur les générations futures. Jusqu’à leur faire violence. » Il interpelle : « N’y a-t-il pas violence, en effet, lorsque l’on prive délibérément un enfant d’un père, lorsque l’on organise des avortements sélectifs en cas de grossesses multiples, lorsque l’enfant découvre que l’embryon qu’il a été aurait tout aussi bien pu terminer sous le microscope d’un chercheur ou dans une décharge après un temps plus ou moins long de congélation ? L’enfant soumis à la toute-puissance du «projet parental» est-il encore notre égal ? »
« Cette responsabilité incombe de nouveau ces jours-ci à nos députés. (…) Ceux qui nous représentent ne peuvent pas faire comme si rien ne s’était passé. Alors que la crise sanitaire est toujours là, que la crise économique et sociale va gravement impacter la vie de nos compatriotes, (…) ce serait l’honneur de nos députés de remettre en cause ce projet injuste et inégalitaire pour se concentrer sur les vrais problèmes des Français », conclut-il.
Nathalie Burckhardt
Photo : Capture d’écran – YouTube/KTOTV - Mgr Aupetit a reçu le pallium
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