Le sulfureux réseau des Frères musulmans en France
Le site du média indépendant Lieux communs a publié un document des plus intéressants : une cartographie très complète de l’Union des organisations islamiques de France (rebaptisée Musulmans de France en 2017), représentant les réseaux français de l’organisation islamiste internationale. Autrement dit la galaxie des Frères musulmans en France, ses alliés et des soutiens.
Au total, le document recense près d’une centaine de personnalités et une cinquantaine d’organisations radicales, ce qui donne un panorama assez inquiétant de la situation.
L’élaboration d’un tel document a pour objectif de « rendre visible l’ensemble des personnalités, des structures et des secteurs d’activités liés à différents degrés à la confrérie des Frères musulmans sur notre territoire, et donner des informations précises sur chacun d’eux » et « mettre en évidence l’imbrication de toute cette galaxie avec l’Association des musulmans pour un islam de France (AMIF) qui tend à favoriser le communautarisme et le séparatisme », précise le site.
Pour rappel, les Frères musulmans, nés en 1928 en Égypte, constituent « un des deux grands courants de l’islamisme mondial, avec le salafisme », dont le but est « l’hégémonie islamique par l’infiltration des sociétés, la construction de mosquées et la formation des jeunes dans des écoles confessionnelles. (…) Son idéologie s’appuie sur la notion d’« islam du juste milieu », elle se donne une image pacifiste, voire pacificatrice. »
Au cœur de la confrérie se trouve donc l’UOIF qui tisse depuis des années un puissant réseau de mouvements divers et d’associations militantes autour de personnalités médiatiques, comme l’islamologue Tariq Ramadan.
La vitrine officieuse des Frères musulmans, qui regroupe environ 250 associations gérant des lieux de culte, mosquées ou salles de prières, « investit le champ socio-politique (dialogue interreligieux, défense des droits de l’homme, prévention de la radicalisation, etc.) en s’alliant avec des structures de la société civile, voire des instances gouvernementales ou locales », de la mairie communale au plus haut sommet de l’État, ainsi que l’a montré Valeurs actuelles, dans de nombreux articles et enquêtes (à noter que le réseau associatif lié à l’islam radical turc, comme le Milli Görüs et le DITIB, ne figure pas sur cette cartographie, malgré leur influence de plus en plus néfaste).
Parmi les organisations listées se trouvent aussi le lycée Averroès de Lille, les Étudiants musulmans de France (EMF), le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), les associations Syria Charity, Lallab et Havre de Savoir, l’établissement scolaire privé Al-Kindi, l’IESH et l’association des musulmans d'Alsace (Amal), gestionnaire de la mosquée An-Nour de Mulhouse, la plus grande de France et d’Europe.
Quant à l’AMIF, créée en avril 2019, il s’agit d’« un outil idéologique d’islamisation des musulmans, favorisant le communautarisme et le séparatisme », dénonce Lieux communs. Or, « c’est cette association que le gouvernement risque de charger officiellement de représenter les musulmans en France » !
D’ailleurs, dans son dernier discours prononcé à Mulhouse sur ce sujet, le chef de l’Etat, tout en réaffirmant que « le séparatisme islamiste est incompatible avec la liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République », n’a jamais évoqué les Frères musulmans, l’UOIF ou l’AMIF… Atterrant.
Guillaume Gattermann
Photo : Capture d’écran YouTube/ Portes ouvertes Du Centre An Nour avril 2018
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