Le célèbre biologiste Richard Dawkins rejette l'illusion transgenre

"Un athée est un égalitariste qui, pour éviter l'absurdité d'affirmer que l'Homme est Dieu, commet l'absurdité de déclarer que Dieu n'existe pas."

Cette description, fournie par Plinio Corrêa de Oliveira dans son ouvrage Révolution et contre-révolution, s'applique parfaitement au célèbre biologiste Richard Dawkins. Dawkins se décrit lui-même comme un "homme de gauche" et est l'auteur de nombreux livres qui promeuvent ses sentiments athées, notamment The God Delusion (L'illusion de Dieu) et Outgrowing God : A Beginner's Guide (Dépasser Dieu : guide pour débutants).

L'illusion du genre

Dans des circonstances normales, ses positions politiques n'auraient jamais été source d’intérêt par les conservateurs. Cependant, Richard Dawkins semble avoir pris position contre les tyrans qui se cachent derrière le mouvement "transsexuel". La surprise est d'autant plus grande que son raisonnement est logique.

Cette évolution révèle le fossé qui sépare les factions modérées et radicales de la gauche. Le mouvement du "transsexualisme" laisse certaines personnes sur la touche. Pour beaucoup, comme le Dr Dawkins, la position "transsexuelle" va trop loin.

Le podcast du Dr Dawkins, The Poetry of Reality, a récemment proposé une discussion avec Helen Joyce, l'auteur de Trans : When Ideology Meets Reality (Quand l'idéologie rencontre la réalité) est tout à fait remarquable dans l'expression de cette division. Le titre de l'épisode est simple et précis : "L'illusion du genre".

Deux gauchistes anti-transsexuels

Le spécialiste en biologie commence le podcast en s'excusant auprès de ses abonnés :

"Je n'ai pas de religion, mais si j'en avais une, ce serait la religion de la réalité.”

Environ trois minutes après le début du podcast, M. Dawkins expose sa position principale.

"Le sexe est réellement binaire. Il n'y a pas de question à ce sujet. Vous êtes soit un homme, soit une femme. C'est absolument clair.” Il évoque ensuite les moyens de déterminer scientifiquement le sexe, comme la taille des gamètes et les chromosomes. M. Dawkins poursuit. “En tant que biologiste, je trouve donc tout à fait étrange que l'on puisse simplement déclarer : ‘Je suis une femme’.... Cela me semble être une étrange distorsion du langage, car le langage est utile pour exprimer clairement ses pensées. Je suis donc déconcerté".

Son interlocutrice, Helen Joyce, a une trajectoire singulière. Elle a suivi une formation universitaire en mathématiques et a commencé sa carrière dans ce domaine. Elle est ensuite devenue correspondante en matière d'éducation pour le journal britannique The Economist. Elle a quitté ce poste pour devenir directrice de la défense des intérêts d'une organisation appelée "Sex Matters". En 2021, elle a écrit le livre qui est à l'origine de sa présence dans le podcast de M. Dawkins : Trans : Quand l'idéologie rencontre la réalité.

Comme le Dr Dawkins, Helen Joyce prend fermement position contre l'idéologie transgenre et ceux qui la promeuvent. Elle blâme ceux qui colportent délibérément des documents douteux qui servent leurs objectifs idéologiques.

"Il y a ces fournisseurs externes, qui sont essentiellement des groupes de pression, qui rédigent des documents incroyablement inexacts et les vendent ensuite aux écoles".

Propagande à l'école

Il en résulte une grande confusion parmi les administrateurs scolaires, les enseignants, les conseillers et, bien sûr, les élèves. Certains responsables sont peut-être eux-mêmes des idéologues, mais d'autres n'ont tout simplement pas le bagage moral et intellectuel nécessaire pour savoir de quoi il s'agit.

Cette confusion ne se limite pas au personnel scolaire. Le statut exact des "transsexuels" est une question qui préoccupe l'ensemble du mouvement féministe, et les désaccords sont profonds.

La controverse autour du nageur de l'université de Pennsylvanie, qui se fait appeler Lia Thomas et qui est biologiquement un homme, en est un bon exemple. Ses performances époustouflantes au sein de l'équipe féminine ont suscité de nombreuses objections de la part de ses coéquipières.

Cependant, l'idéologie féministe que beaucoup de ces jeunes femmes acceptent les laisse profondément divisées. D'une part, exclure Thomas de l'équipe et de ses événements semble être une forme d'exclusion, un péché majeur pour les gauchistes. D'autre part, autoriser sa participation va à l'encontre de la raison d'être du sport féminin.

Une question nouvelle, mais pas inédite

Ces questions ne sont pas nouvelles. Selon The New Yorker, tout a éclaté lors de la Conférence des Lesbiennes de la Côte Ouest à Los Angeles en 1973. L'orateur principal, Robin Morgan, auteur de l'anthologie Sisterhood is Powerful (1970), a dénoncé l'idée qu'un homme biologique puisse être accepté comme une femme.

“Je n'appellerai pas un homme ‘elle’, avait-il déclaré ; trente-deux ans de souffrance dans cette société androcentrique, et de survie, m'ont valu le titre de ‘femme’ ; une promenade dans la rue par un travesti masculin, cinq minutes de tracasseries (qu'il peut apprécier), et puis il ose, il ose penser qu'il comprend notre douleur ? Non, au nom de nos mères et du nôtre, nous ne devons pas l'appeler sœur".

Comme pour tout le reste, cette position porte un acronyme -TERFs-Trans Exclusionary Radical Feminists. Pour elles, ces hommes désorientés qui souhaiteraient être des femmes possèdent toujours le "privilège" d'être nés hommes. Certaines d'entre elles affirment que le fait que l'homme assume l'identité d'une femme et simule des caractéristiques physiques féminines est précisément le type d'"invasion" que les femmes veulent empêcher.

Le monde doit écouter la vérité

De telles controverses naissent de toute tentative de considérer des mensonges comme s'ils étaient vrais. La vérité n'est pas déterminée par un processus pseudo-démocratique. De fausses prémisses ne peuvent conduire qu'à de fausses conclusions, quel que soit le nombre de personnes qui les acceptent. Même ceux qui refusent d'admettre la réalité de Dieu, comme le Dr Dawkins, peuvent parfois voir que le "transgendérisme" est un exemple de quelque chose qui "va trop loin".

Les conservateurs ont besoin d'évoquer ces luttes internes pour montrer que la question est loin d'être réglée. Ceux qui "suivent la science", comme M. Dawkins, annoncent que "la science" soutient un monde binaire avec un homme et une femme. Le monde doit écouter.

Source : https://www.tfp.org/richard-dawkins-follows-the-science-and-rejects-the-transgender-illusion/?PKG=TFPE3151