Le Cardinal Sarah : « L’Europe a une mission spéciale que Dieu lui a donnée »
Suite à la sortie de son livre Le soir approche et déjà le jour baisse, paru le 20 mars aux éditions Fayard, le Cardinal Robert Sarah a accordé un entretien pour le mensuel L’Incorrect du 10 mai 2019.
Des propos, avant tout, pour mettre les Européens en garde contre les abus liés à l’immigration, car si le Cardinal se dit « scandalisé par tous ces hommes qui meurent en mer, par les trafics humains, par les réseaux mafieux, [et] par l’esclavage organisé », il affirme rester « perplexe devant ces gens qui émigrent sans papier, sans projet, sans famille ».
Quant aux motivations des Africains qui émigrent en Europe, il s’interroge. « Ils pensent trouver ici le paradis terrestre ? Il n’est pas en Occident ! S’il faut les aider, je pense que c’est sur place, dans leurs villages, dans leurs ethnies », avance le prélat, lui-même natif d’un village du nord de la Guinée.
Le Cardinal Sarah s’insurge devant la politique migratoire de l’Europe : « On ne peut cautionner ces déséquilibres économiques et ces drames humains. Vous ne pouvez pas accueillir tous les migrants du monde. Accueillir, ce n’est pas seulement laisser entrer les gens chez soi, c’est leur donner du travail. Vous en avez ? Non. Leur donner un logement. Vous en avez ? Non. Les parquer dans un endroit indécent, sans dignité, sans travail, ce n’est pas ce que j’appelle accueillir les gens. Cela ressemble plus à une organisation mafieuse ! L’Église ne peut pas coopérer à des trafics humains qui ressemblent à un nouvel esclavage. »
Face à l’incessant flux migratoire, le Cardinal a manifesté son inquiétude pour l’avenir de l’Europe et a mis en garde ses habitants : « J’ai peur que le déséquilibre démographique engendré par ces vagues migratoires vous fasse perdre votre identité et ce qui fait votre spécificité. L’Europe a une mission spéciale que Dieu lui a donnée : c’est par vous que nous avons connu l’Évangile, que nous avons connu les valeurs de la famille, la dignité de la personne, et la liberté. Si vous renoncez à votre identité, si vous êtes noyés par une population qui ne partage pas votre culture, vos valeurs chrétiennes et votre identité risquent de disparaître. »
Il conclut par ces mots si justes qui résonnent particulièrement dans notre société pétrie de relativisme : « Vous avez été façonnés par le christianisme, tout est chrétien en Europe. Pourquoi nier cela ? Aucun musulman ne nie son identité. Si vous ne retrouvez pas ce que vous êtes, vous disparaîtrez. […] Il ne faut pas nier ce que vous êtes, ceux que vous accueillez doivent s’intégrer à votre culture. »
Nathalie Burckhardt
Photo : François-Régis Salefran [CC BY-SA 4.0]
Source : Cardinal Sarah « Ceux que vous accueillez doivent s’intégrer à votre culture »
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