Le 26 juillet 2024, symbole d'une France en ruines

Photos : Capture d’écran YouTube - France 3 Normandie. Capture d’écran YouTube - Olympics. Capture d’écran YouTube - France Inter.

Le 26 juillet 2024, symbole d'une France en ruines

Quatre figures ont marqué de leur empreinte le spectacle crépusculaire du 26 juillet 2024 : deux dans les coulisses et deux sur scène. Côté coulisses, c’est à Thomas Jolly que l’on doit la création de la cérémonie de la honte. Homosexuel et « queer » revendiqué, le metteur en scène est une « figure incontournable du théâtre contemporain » qui « marque les esprits par ses mises en scène audacieuses » d’après le magazine LGBT Gayviking. La même revue salue en l’homme un « symbole fort de fierté pour la communauté LGBT+ », auteur de « représentations positives et complexes de l’homosexualité et du genre ». Déjà, lors des programmations du Festival d’Avignon en 2018, Thomas Jolly avait fait la part belle aux représentations homosexuelles. Ce n’est donc nullement une surprise qu’il ait fait de Paris l’héritière de Sodome et Gomorrhe, cette fois devant un public planétaire.

Un historien chantre du métissage planétaire 

Pour assister Thomas Jolly, on retrouve l’historien militant Patrick Boucheron, soutien affiché du Nouveau Front Populaire et chantre du métissage planétaire. L’ouverture des JO sera le « contraire d’une histoire virile, héroïsée », prévenait ce contempteur acharné du Puy du

Fou, peu avant le 26 juillet. Pari tenu, hélas. Alors que Thomas Jolly promettait un spectacle « inclusif », son complice Boucheron s’est amusé à faire rager « l’extrême-droite », sous- entendu les 10 millions d’électeurs qui ont voté pour le Rassemblement National et ses alliés lors des élections législatives, deux semaines avant le grand événement. Une mesquinerie franco-française bien éloignée du public planétaire des Jeux Olympiques…

Grosse, lesbienne et fière de l’être

Côté acteurs à présent : impossible d’oublier l’apparition scandaleuse, bien que silencieuse, de Barbara Butch. Celle qui se définie comme « grosse, Juive, queer et lesbienne » a occupé la place de Notre-Seigneur Jésus-Christ, lors de la parodie de la Sainte Cène, où elle était entourée de Drag Queens figurants les Saint Apôtres. Égérie de Jean-Paul Gaultier, ambassadrice du « body positive », Butch affirme se sentir « la porte-voix de nombreuses minorités » et dit espérer « contribuer au renversement des diktats imposés aux femmes. »

Était-il nécessaire, pour cela, de singer le Fils de Dieu ? 

Nu, le corps peint en bleu, Philippe Katerine a fait figure de plat principal dressé sur la table du banquet présidée par Mme Butch. Il y a entonné une chanson grotesque aux accents anarchistes. Habitué des provocations obscènes, Katherine est, entre autres choses, l’auteur d’une chanson injurieuse envers la reine d’Angleterre. Il a récidivé le 29 août en exhibant son corps nu et flétri dans les studios de France Inter. 

L’homme est en quelque sorte l’incarnation de l’anti-France que le monde entier a vu le 26 juillet : vulgaire, égalitaire et décadente.

Dans Le Figaro du 28 juillet, l’académicien Alain Finkielkraut livre ses impressions sur la cérémonie d’ouverture : « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes, titrait le journal Libération. Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque.

« Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine [le danseur nu], où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ? La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. »

Sources : Avenir de la Culture – Flash Actualités - Bulletin d’information générale nº 113 -Octobre 2024

https://www.lefigaro.fr/vox/alain-finkielkraut-dans-cette-ceremonie-le-genie-francais-brillait-par-son-absence-20240727

RÉVOLUTION ET  CONTRE-RÉVOLUTION