La Suède a-t-elle réussi à endiguer l'épidémie sans le confinement ?

Aujourd’hui nous vous partageons quelques extraits de l’excellent article écrit par la journaliste Jeanne Smits, très connue de notre public. Nous recommandons par ailleurs de le lire dans son intégralité en cliquant sur le lien ci-dessous : Et si le confinement n’avait servi à rien pour éviter les morts du COVID-19 ? La Suède pourrait en apporter la preuve

« Selon les pouvoirs publics français, le confinement a permis de « sauver » quelque 30.000 vies qui auraient pu être perdues à cause du COVID-19. C’est la principale justification de la privation de libertés inédite qui a frappé la totalité de la France, y compris dans les zones très largement épargnées par le coronavirus chinois. Mais ce n’est qu’une hypothèse, qu’aucune vérification ne permettra jamais de venir contrôler. Une hypothèse au coût faramineux : celui d’une crise économique d’une gravité inouïe », dénonce Jenne Smits.

« Il se trouve, en outre que nous possédons désormais un élément de comparaison : un pays développé, européen, qui a refusé depuis la première contamination constatée fin janvier d’imposer le confinement. Il s’agit de la Suède. Si la Suède sort de la crise sans dégâts majeurs, cela permettrait de soutenir l’hypothèse inverse : dire que le confinement n’a eu qu’une faible incidence sur la mortalité dans les pays qui l’ont imposé », explique-t-elle.

Dans le pays nordique, « pour l’ensemble de la population, liberté et responsabilité sont la règle, chacun étant supposé capable de décider par soi-même s’il préfère se claquemurer chez lui ou continuer de voir ses proches, circuler et même profiter des vacances de Pâques. L’isolement a même été présenté comme un mal à éviter… »

« Certes, précise la journaliste, les Suédois en mesure de télé-travailler ont été encouragés à le faire, on recommande d’éviter les contacts dans la mesure du possible, et les réunions sportives et autres sont interdites au-delà de 50 personnes. Les cafés et les restaurants sont restés ouverts (…)
La vie économique est ralentie, mais elle est loin d’être sinistrée. (…) Les écoles sont restées ouvertes et la fermeture de l’enseignement supérieur est récente. »

Au pire moment, « les hôpitaux suédois n’ont pas été débordés et, cerise sur le gâteau, les autorités s’attendent à ce que la proportion totale de Suédois contaminés par le COVID-19 atteigne un tiers de la population au 1er mai : on n’y attend pas franchement une deuxième vague qui pourrait conduire à un nouveau pic de contamination dans la mesure où l’immunité générale est déjà importante. »

« La Suède a ouvertement pris le risque d’une plus grande mortalité liée au virus. Mais dans le même temps, fait remarquer si justement la journaliste, elle s’assure de sortir de l’épidémie avec moins d’inquiétude quant à l’avenir des contaminations – la fameuse « deuxième vague » qu’on nous annonce en France. Et elle est moins perdante que les autres pays qui ont pris des mesures aux conséquences gravissimes pour l’ensemble de la population, au prix de mesures dictatoriales qu’on n’aurait pu imaginer il y a seulement deux mois. »

« Le scientifique israélien Isaac Ben-Israel cité par le Telegraph de Londres estime quant à lui que le coronavirus agit partout selon un modèle constant : « Il s’avère qu’un schéma similaire – une augmentation rapide des infections qui atteint un pic à la sixième semaine et diminue à partir de la huitième semaine – est commun à tous les pays dans lesquels la maladie a été découverte, quelle que soit leur politique de lutte », cite Mme Smits.

« Si c’est vrai, on nous a enfermés – en mettant plus d’un salarié sur deux au chômage – pour rien. C’est ce qui s’appelle un remède bien pire que le mal », conclut-elle.

Antoine Béllion

Source : https://reinformation.tv/confinement-servi-rien-eviter-morts-covid-19-suede-smits-90613-2/

Photo : Capture d’écran – YouTube/L’approche suédoise du Covid-19/Arte Regards