La masculinité traditionnelle nuisible ?

La masculinité traditionnelle nuisible ?

L’Association américaine de psychologie vient de donner aux messages que susurre la pensée unique dans toutes ses déclinaisons un semblant de fondement « scientifique » : « La masculinité traditionnelle est psychologiquement nuisible. » Après le rabâchage du slogan #BalanceTonPorc, voilà, c’est acté, les femmes sont en haut de l’échelle de l’évolution mais les hommes stagnent quelque part dans l’ère de Cro-Magnon, dans l’exacte mesure où ils se comportent… comme des hommes.

Cette incroyable découverte de l’APA (American Psychological Association) se fonde sur le fait que 90 % des homicides aux Etats-Unis sont commis par des hommes, que ceux-ci présentent un risque 3,5 plus élevés que les femmes de mourir par suicide, que les garçons font plus souvent l’objet d’un diagnostic pour « hyperactivité » que les filles. Donc : « le stoïcisme, la compétitivité, la domination et l’agression » traditionnellement associés à la masculinité sont « globalement dommageables ».

Ou l’art de jeter le bébé avec l’eau du bain… Tous ces traits nuisibles seraient, selon l’APA, le fruit de la socialisation des hommes : autrement dit, la manière dont ils ont été éduqués et encouragés à suivre les modèles masculins traditionnels. On leur apprend à être « autosuffisants, capables de s’occuper d’eux-mêmes, tout sentiment selon lequel tout ne va pas bien devant être gardé secret », explique le Dr Fredric Rabinowitz, l’un des psychologues qui a rédigé les nouvelles directives de l’association.

Le problème, selon lui, est que les hommes élevés selon ces principes – qui peuvent valoir sur un champ de bataille comme l’explique son collègue Ryon McDermott – sont encouragés à tout garder pour eux, au risque de se sentir isolés et seuls à vivre les problèmes, émotions et conflits intérieurs qu’ils rencontrent. Au psychologue, affirment les deux chercheurs, de les encourager à tourner le dos aux « idéologies nocives de la masculinité traditionnelle (violence, sexisme), et à trouver de la flexibilité dans les aspects potentiellement positifs (courage, leadership) ».

Que l’on puisse exprimer des caractéristiques masculines ou féminines à l’excès, cela n’a rien de nouveau. Affirmer qu’elles sont apportées par l’éducation et la culture en est une autre qui relève plutôt de l’idéologie du genre ; nier que la complémentarité entre hommes et femmes aide précisément à les équilibrer est encore un effet néfaste de ladite idéologie.

C’est sans surprise que l’on apprend que l’APA juge que « les questions transgenre » dont on débat tant aujourd’hui doivent permettre d’ajuster le sens de la masculinité contemporaine. Nous ne sommes plus à l’époque « binaire homme femme », pontifie McDermott. Et il serait temps que les hommes « gay, bi ou trans » ressentent moins « la pression et l’hostilité qui les poussent à se conformer aux normes masculines ».

Indiquer aux hommes qu’ils sont « adaptables, émotionnels et capables de s’engager pleinement en dehors de normes rigides » : tel est l’objectif des nouvelles directives les psychologues américains.

On comprend mieux ! Ils refusent la masculinité, « toxique », parce qu’ils refusent d’envisager l’être humain tel que le Dieu l’a fait : « Homme et femme Il les créa… »

Jeanne Smits

Photo : Capture d'ecran - Youtube - Bande annonce du film "Le soldat et la mort" - Philippe Bodet - ECPAD/Paramonti - Public sénat
Source : New Psych. Guidelines Say Traditional Masculinity “Harmful”