La fessée interdite par L’Assemblée nationale !

La fessée interdite par L’Assemblée nationale !

La nouvelle est à peine croyable tellement c’est absurde.

L’Assemblée nationale vient de voter en première lecture une proposition de loi visant à interdire les «« violences éducatives ordinaires », parmi lesquelles figure la fessée. C’est ce que rapportent Le Parisien et le site d’information breton breizh-info.bzh dans des articles publiés le 30/11/2018.

Et pour comble de l’affaire, la loi a été votée par moins de 10 % des députés - 9,3 % pour être exact- soit seulement 54 députés sur 577.

Si l’on applique ce pourcentage au nombre de Français qui ont voté lors du second tour de l’élection législative 2017 pour faire élire ces députés (18 millions de suffrages exprimés), cela signifie que la loi qui touchera tous les Français a été votée par des députés qui ne représentent que 1,6 million de Français ayant voté.

Quant au contenu, la nouvelle réglementation prévoit que « les titulaires de l’autorité parentale doivent l’exercer sans violence et ne doivent pas utiliser la violence physique, verbale ou psychologique, les châtiments et l’humiliation à l’encontre de l’enfant ».

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a apporté un franc soutien au texte, arguant notamment qu'« on n’éduque pas par la peur » et que cette violence « prétendument éducative » a des « conséquences désastreuses sur le développement de l’enfant ».

Le Conseil de l’Europe — non élu — avait admonesté la France il y a trois ans pour ne pas respecter la Charte sociale européenne. Le pédiatre Aldo Naouri, quant à lui, ne comprend pas l’obstination du Conseil de l’Europe à obliger la France à réglementer la vie des parents.

Il s’insurge à juste titre : « C’est une décision scandaleuse. Interdire en passant par une loi la fessée inverserait le rapport entre les générations, cela mettrait les parents au service de l’enfant. Je dis qu’un enfant ne peut grandir qu’avec la contrainte et donc qu’il est parfois nécessaire de lui donner une punition. »

Il est clair que l’État s’introduit toujours un peu plus dans les foyers, voulant prendre la place des parents pour l’éducation des enfants. Cette nouvelle loi ne fait que confirmer cette dangereuse tendance.

Chaque ingérence abusive et totalitaire de l'État dans la vie privée et familiale équivaut à des centaines de « gilets jaunes » destinés à émerger sur nos ronds-points. Pourrait-il en être autrement ?

On peut très justement se demander quelle sera ensuite la prochaine étape. La création d’une police incrustée dans les foyers ? Une brigade de la fessée dirigée par des enfants-roi de 12 ans ? L’interdiction de crier sur son enfant pour éviter tout traumatisme post adolescence ? Tout semble malheureusement possible.

Adèle Cottereau

Photo : Panorama de l'hémicycle de l'Assemblée nationale - Richard Ying et Tangui Morlier [CC BY-SA 3.0], from Wikimedia Commons
Sources : L’interdiction de la fessée votée par moins de 10% des députés et L’Assemblée nationale vote largement pour l’interdiction de la fessée.