« Je ne suis pas un homme, Monsieur »

« Je ne suis pas un homme, Monsieur »

On voit même ses camarades homosexuels s'empêcher de rire tellement son affirmation est grotesque.

La scène constitue à elle seule un plaidoyer contre la théorie du genre tant celle-ci apparaît dans toute son absurdité. Elle s’est déroulée le 29 juin dernier sur le plateau de l'émission « Arrêt sur Images » animée par Daniel Schneidermann.

Ce jour-là, Arnaud Gauthier-Fawas, l’administrateur de l’Inter-LGBT qui organise la Marche des fiertés de Paris, autrement dit la Gay Pride, est invité en compagnie d’autres activistes de la cause homosexuelle.

Soudain, alors que l’animateur regrette l’absence de femmes sur le plateau, M. Gauthier-Fawas manifeste sa désapprobation d’un péremptoire : « Je ne suis pas homme, Monsieur. »

Face à la réaction interloquée du journaliste, le militant LGBT insiste, visiblement agacé : « Non, non je ne suis pas un homme. Je ne sais pas ce qui vous fait dire que je suis un homme, mais je ne suis pas un homme. » « Votre apparence », tente le journaliste, à qui barbe, la calvitie et la voix grave de son interlocuteur ne lui ont sûrement pas échappé.

« Ah bon, il ne faut pas confondre identité de genre et expression de genre », rétorque, professoral, Gauthier-Fawas, avant d’ajouter : « Je suis non-binaire, donc ni féminin, ni masculin et je refuse qu’on me genre comme un homme. » « Ne dites pas qu’il y a quatre hommes sur le plateau, c’est genré et c’est pas très agréable », poursuit-il.

Et de conclure : « C'est intéressant qu'on interroge tous nos propres stéréotypes autour de la table, car sans même m'avoir posé la question vous supposez que je suis un homme ». La séquence se termine par les excuses affligeantes de Daniel Schneidermann…

Evidemment, et c’est heureux, la prestation du militant LGBT a été fraîchement accueillie sur les réseaux sociaux. Ce qui a conduit M. Schneidermann, sans doute soucieux de faire oublier le bon sens qu’il n’a pu réprimer lors de l’émission, à faire la leçon aux internautes !

« Mais qu'est-ce qu'ils leur ont fait, les bisexuels, les pansexuels, les transsexuels, les non-binaires ? Qu'est-ce qu'ils leur ont fait, pour s'attirer tant de haine, tant de sarcasmes ? Tout le week-end, la fachosphère s'est déchaînée sur Twitter contre l'invité de notre émission, Arnaud Gauthier-Fawas », a-t-il osé sur le site internet de son émission.

« Fachistes », voici donc le nouvel adjectif pour qualifier ceux qui osent remettre en question les propos délirants d’un individu auto-proclamé « ni homme, ni femme ». Dans n’importe quelle société, à n’importe quelle époque, une telle négation de la réalité aurait suscité de sérieux doutes sur l’état mental de celui qui s’en rend coupable.

Mais avec les ravages de la théorie du genre, il semblerait bien que dans la France de 2018, ce sont bientôt ceux qui affirment que le sexe d’un individu est indépendant de sa volonté, qui finiront en hôpital psychiatrique, comme les opposants au communisme en URSS…

Guillaume Gattermann

Pour voir la vídeo : "Je ne suis pas un homme, Monsieur je suis non binaire"
Photo : Capture d'écran Youtube - L' Observateur