« Faut-il sacraliser le port du masque ? »
Face aux multiples contradictions du gouvernement français concernant le port du masque – maintenant obligatoire après avoir été déconseillé – l‘écrivain et essayiste Maxime Tandonnet réagit dans une tribune au Figaro.
Ce revirement des autorités virage renforce « méfiance et soupçons », dénonce-t-il.
« Discuter aujourd’hui l’utilité et la nécessité du port du masque, rendu obligatoire par le décret du 10 juillet 2020 dans les situations de promiscuité, serait évidemment irresponsable compte tenu du risque de reprise de la pandémie de covid-19 », concède-t-il.
Mais cela n’empêche pas de s’interroger : « Faut-il pour autant sacraliser le masque, en faire une sorte de talisman ou de solution magique en toute circonstance, au-delà des règles imposées par le décret? Faut-il céder à la tentation de l’imposer absolument partout et en tout lieu, y compris à l’extérieur, dans la rue, les espaces verts et l’ensemble des places publiques ? »
« La volte-face du discours officiel qui s’est opérée en quelques semaines sur ce sujet constitue l’un des faits politiques les plus insolites de ces dernières années », estime-t-il.
Il nous rappelle : « Au plus fort de la crise du covid, en mars-avril (…), la parole officielle, scientifique et médiatique tenait en un seul mot d’ordre, martelé sur les ondes: le masque dans la vie courante, ne servait à rien. » Un discours suivi de multiples injonctions à ne pas acheter de masques….puisque les stocks étaient épuisés, nous le saurons plus tard.
« Or, souligne l’essayiste, au prix d’un spectaculaire revirement, le discours officiel fait désormais du port du masque l’outil principal de la lutte contre l’épidémie. Mais la France n’est-elle pas en de train de basculer d’un extrême à l’autre, d’un dogme à un autre dogme ? Le masque, dangereusement voué aux gémonies pendant des semaines, mérite-t-il, par un étrange effet de balancier, d’être soudain érigé en symbole mythique du volontarisme dans la lutte contre le covid-19 ? »
« La prudence s’impose car le port du masque généralisé, partout dans la rue, n’aurait rien d’anodin (…). Ainsi, imposé systématiquement et en tout lieu, il modifierait en profondeur la nature des rapports sociaux, favorisant l’anonymat, l’incommunicabilité, la dépersonnalisation, la peur et par conséquent la violence », insiste-t-il.
« En outre l’ère du soupçon, (…) bat son plein: le masque systématisé, imposé partout, y compris dans la rue, se demandent certains, serait-il destiné à engendrer une forme de contrôle social ? », s’interroge l’écrivain. «
Quoi qu’il arrive, la confiance de la Nation en la parole publique, déjà gravement atteinte depuis des décennies, en sortira encore plus abîmée avec peut-être des conséquences politiques imprévisibles aujourd’hui », conclut-il.
Nathalie Burckhardt
Photo: Pixabay
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