Faoro : « Là où le christianisme recule, l’islam avance »

Photos : Avenir de la Culture et Zairón, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons

Faoro : « Là où le christianisme recule, l’islam avance »

La France change de visage. Les églises se vident. Les mosquées se multiplient : plus de 2 800 aujourd’hui. À Saint-Martin-des-Champs, dans le Finistère, l’église a disparu. Une mosquée l’a remplacée.

Dans nos villes comme dans nos villages, l’islamisation progresse sous couvert de culte. Certains élus ferment les yeux. Malgré les avertissements du ministère de l’Intérieur, ils continuent de financer ces constructions avec l’argent public.

Ce n’est pas seulement un fait de société. C’est un bouleversement spirituel et civilisationnel. Face à cette transformation profonde, Avenir de la Culture lance un cri d’alarme.

Chercheur et militant associatif, Atilio Faoro est l’auteur de Mosquées : les casernes de l’islamisation. Nous l’avons interrogé à propos de son ouvrage, diffusé à 30 000 exemplaires, qui révèle ce que beaucoup soupçonnaient : ces édifices ne sont pas de simples lieux de prière, mais souvent des centres d’influence idéologique et communautaire.

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Pourquoi ce titre ?

Atilio Faoro : Je n’ai pas inventé cette expression. Elle est de Ziya Gökalp, poète turc : « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats. »  Erdogan a repris cette métaphore dans les années 1990. Elle illustre parfaitement ce qu’est la mosquée : un centre communautaire qui réunit l’Oumma, la communauté des croyants, en vue de propager la religion du prophète. C’est pourquoi la plupart ne se résument pas à une salle de prière. Elles comprennent aussi une bibliothèque, une école coranique et parfois même des échoppes ou une salle de sport pour attirer les jeunes !

Trois courants radicaux, écrivez-vous, se disputent le contrôle des lieux de culte islamiques en France. Quels sont-ils ?

Le plus ancien est celui des Frères musulmans, représentés par l’Association Musulmane de France (anciennement UOIF). « Dieu est notre but, le Prophète notre chef, le Coran notre constitution, le combat notre chemin, la mort au service de Dieu notre désir le plus cher », disait Hassan el-Banna, son fondateur égyptien. En France, Ahmed Jaballah, fondateur de l’UOIF, a tenu des propos très inquiétants. Selon lui, « l’UOIF est une fusée à deux étages. Le premier étage est démocratique, le second mettra en orbite une société islamique ». Les Frères musulmans ont récemment fait l’objet d’un rapport alarmant adressé au ministre de l’Intérieur : ils contrôleraient environ 300 lieux de culte en France.

Le second courant est Mîlli Görüş, qualifié de « confrérie musulmane fondamentaliste turque » par le Conseil d’État. Très proche du président Erdogan, ce mouvement serait, d’après Le Journal du Dimanche, à la tête de 400 lieux de culte musulmans en France.

Enfin, le troisième courant est la mouvance salafiste. Moins structurés que les deux précédents, les salafistes connaissent cependant une forte expansion. Selon des sources policières, la France comptait en 2019 environ 90 lieux de culte salafistes sur 2 600 recensés, soit deux fois plus qu’en 2010 et cinq fois plus qu’en 2005. Certains ont même servi de sas vers le djihad.

Les pouvoirs publics participent-ils à l’essor de nouvelles mosquées ?

Tout à fait. À Strasbourg, la mairie écologiste a voté une subvention de 2,5 millions d’euros pour ériger la plus grande mosquée d’Europe. Comme si cela ne suffisait pas, un fonctionnaire municipal a accompagné une délégation au Qatar pour y solliciter des financements ! À Metz, la municipalité divers droite a offert un demi-million d’euros pour construire une grande mosquée. À Lyon, le maire écologiste inaugure des mosquées en grande pompe, mais refuse d’entrer dans la basilique de Fourvière pour le traditionnel vœu des Échevins. Ce ne sont là que quelques exemples d’une collaboration scandaleuse, menée sans que les Français soient consultés ni même informés. Selon l’essayiste Jean-Luc Moreau, « les mairies sont en train de devenir les premiers bailleurs fonciers du culte musulman ».

Vous citez Chateaubriand : « Chassez le christianisme et vous aurez l’islam »…

Deux siècles plus tard, force est de constater qu’il avait vu juste : là où le christianisme s’efface — par sécularisation, lâcheté ou compromissions —, l’islam prend sa place. Aujourd’hui, des milliers d’églises sont menacées de ruine tandis que les mosquées se multiplient partout en France. N’est-ce pas là le signe le plus évident d’un changement de civilisation ? Si la France veut rester la fille aînée de l’Église, et non devenir la cadette de l’islam, elle doit réagir. Et vite.

L'islam et le Suicide de l'Occident - II