Face à la menace de dissolution, le CCIF se saborde
Depuis l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste, le Collectif contre l’islamophobie en France était dans la ligne de mire du ministre de l’Intérieur, Gérard Damardin, qui accusait le CCIF d'être une « officine islamiste œuvrant contre la République », « manifestement impliquée » dans ce terrible attentat du 16 octobre.
Le gouvernement avait donc prévu la dissolution prochaine de l’association, mais cette dernière, pour échapper à une telle décision, a décidé de s’auto-dissoudre !
C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié sur son site internet fin novembre dernier : « Comme nous l’avons notifié au ministre de l’Intérieur le jeudi 26 novembre, notre conseil d’administration a prononcé, le 29 octobre dernier, la dissolution volontaire du CCIF », explique l’association, ajoutant que ses « outils de communication seront fermés dans moins de 24 heures » et invite ses « adhérents, partenaires et soutiens » à « prendre attache » avec des mêmes associations partenaires.
Dans d’autres messages publiés sur les réseaux sociaux, le collectif islamique lance un pitoyable plaidoyer victimaire, estimant avoir « répondu aux différents griefs qui lui sont reprochés dans la notification de dissolution », et « démontré qu'elle se basait sur des éléments infondés, biaisés ou mensongers ».
« Pire : il nous est globalement reproché de faire notre travail juridique, d'appliquer le droit et d'exiger son application lorsque celui-ci est remis en cause », ose-t-il se plaindre, englobant de surcroît tous les musulmans comme victimes. Selon l’association, sa dissolution prévue par le gouvernement aurait adressé « un message terrible aux citoyens de confession musulmane : 'vous n'avez pas le droit de défendre vos droits' ».
Mais le CCIF ne s’avoue pas vaincu pour autant, il précise dans son communiqué que ses « actifs » avaient été « transférés à des associations partenaires qui se chargeront de prendre le relais de la lutte contre l’islamophobie à l’échelle européenne ». Pire, il annonce avoir activé un « plan d’ampleur permettant de déployer une large partie de ses activités à l’étranger », un plan incluant « une cellule de réponse juridique renforcée », « un centre de recherche avec un centre de collecte de données », et « un centre de production médiatique et culturelle ».
Selon les informations du Figaro, l’association islamique devrait donc renaître sous une autre forme en dehors des frontières de l’Hexagone.
Nathalie Burckhardt
Photo: Capture d’écran YouTube - La Foire Musulmane 2019
Big Tech nous censure.
Aidez-nous !
Votre don permet de maintenir notre site web en activité. C'est seulement ici que nous pouvons diffuser notre message sans être soumis à la censure.