Photo: JMacPherson from Calgary, Canada, CC BY 2.0 via Wikimedia Commons
États-Unis : premiers pas vers une révolution anti-woke ?
C’en est fait. Avant la nouvelle année, le Sénat a approuvé, comme la Chambre des Représentants quelques jours auparavant, la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) ordonnant l’agencement du budget pour l’année 2025. Et parmi ces 1.800 pages, figure la « suppression » du financement des procédures de changement de sexe[1] pour les mineurs, au sein des familles de militaires. « Une victoire sans précédent sur l’industrie prédatrice des transgenres », selon les mots du président de l’American Principles Project (APP), car l’armée américaine est un lieu d’exercice fort prisé du lobby LGBT qui s’y est imposé avec force sous l’ère Biden.
Le mouvement transgenre connaît depuis la victoire de Trump quelques jolis revers qui en annoncent d’autres : le président élu vient de s’engager lors d’un discours musclé à mettre tout bonnement un terme aux mutilations sexuelles des enfants. Plus qu’une guerre « culturelle », c’est une guerre contre le mensonge biologique et anthropologique, contre une idéologie profondément mortifère et démoniaque.
Le projet de loi « éviscère » la « bureaucratie DEI » au Pentagone (Family Research Council)
Très précisément, les Républicains qui contrôlent la Chambre ont inclus, dans le NDAA, une disposition qui empêche le régime d’assurance maladie du Pentagone de couvrir les procédures chirurgicales ou chimiques de « changement de sexe » pour les enfants des familles.
Une décision hautement symbolique qui est bien accompagnée : le président de la Chambre, Mike Johnson, a déclaré[2] que le projet de loi recentrait l’armée américaine « sur sa mission essentielle de défense des États-Unis » et « mettait fin à l’idéologie radicale woke imposée à l’armée en interdisant de manière permanente les traitements médicaux de transition de genre pour les mineurs » ; il a aussi souligné que le NDAA interdit la théorie critique de la race dans les académies militaires et « met fin à la bureaucratie DEI [diversity, equity, inclusion] ». LifeSiteNews a précisé que le projet de loi n’octroiera pas non plus de fonds pour étendre l’accès à la fécondation in vitro (FIV) aux membres de l’armée.
Étant donné que ce financement est primordial, il est fort probable que Joe Biden passe l’éponge et signe la loi en dépit de ce missile anti-woke. Terry Schilling, président de l’APP, note que les Démocrates du Sénat eux-mêmes ont décidé, malgré tout, de faire avancer ce projet de loi : prise de conscience ou réalisme politique ? Il est certain que l’Amérique profonde ne cautionne pas ces horreurs : un sondage, à la fin novembre, avait montré que le soutien de Kamala Harris aux opérations de « changement de sexe » chez les mineurs avait fait basculer nombre de ses électeurs vers Trump.
« D’un trait de plume, le premier jour, nous mettrons fin à la folie transgenre », dit Trump
La question est maintenant : jusqu’où Trump voudra-t-il aller ou pourra-t-il aller ? Il est presque certain que des changements rapides surviendront dans la politique fédérale. Lors d’un discours prononcé le 22 décembre, le futur président a promis de mettre fin à « la folie transgenre » dès le « premier jour » : « Sous l’administration Trump, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux genres : masculin et féminin. Cela ne semble pas trop compliqué, n’est-ce pas ? »
Il a promis de signer des décrets exécutifs[3] pour mettre fin aux opérations chirurgicales de « transition de genre » sur les enfants, empêcher les hommes biologiques de participer à des sports féminins et faire cesser la promotion de l’idéologie du genre dans les écoles et dans l’armée. Ce qu’il pourrait faire, selon certains universitaires, avec l’autorité réglementaire, à l’échelle nationale, bien que sa position n’ait pas été toujours aussi claire sur le sujet.
Il s’agirait là d’un revirement total, après les méfaits de l’administration Biden qui a toujours soutenu les médecins pratiquant des opérations chirurgicales de changement de genre sur des enfants et qui ne s’est pas privé de réinterpréter les réglementations du fameux Titre IX pour inclure l’identité de genre dans les cas de discrimination sexuelle. Elle travaillait même encore contre les interdictions fédérales qui osaient limiter les sports pour les filles et les femmes aux seules filles et femmes biologiques… jusqu’à ce qu’elle abandonne, in fine, quelques jours avant Noël.
Les transitions de genre de mineurs, premier cœur de cible dans la révolution anti woke ?
Aujourd’hui, les médicaments et les opérations chirurgicales de changement de genre pour les enfants sont interdits dans 24 États et deux autres États interdisent uniquement les opérations chirurgicales. Les transitions de genre pour les mineurs restent légales dans les 24 États restants et plusieurs ont promulgué des lois qui protègent explicitement l’accès à ces médicaments et opérations chirurgicales.
Mais la position officielle du gouvernement woke est que les Etats ne devraient pas être en mesure d’interdire quoi que ce soit, en la matière, aux mineurs.
C’est la raison pour laquelle il est allé jusqu’à la Cour suprême dans l’affaire U.S. v. Skrmetti, accompagné de l’American Civil Liberties Union (défendue par un avocat transgenre qui a soutenu la castration d’enfants de deux ans sur CNN !). Pour eux, toute loi fédérale interdisant les procédures médicales de transition de genre pour les mineurs, comme celle du Tennessee, constitue une forme de discrimination « sexuelle » et est donc inconstitutionnelle : si les personnes nées filles peuvent prendre des bloqueurs de puberté pour traiter une puberté précoce, pourquoi les filles transgenres en seraient-elles privées ?…
Mais la Cour Suprême n’a pas été convaincue par les arguments oraux présentés le 4 décembre dernier, comme l’a noté le National Catholic Register. Surtout, certains des six juges conservateurs n’ont pas hésité à dire tout haut certaines vérités essentielles, comme le juge Samuel Alito qui a cité le rapport médical Cass au Royaume-Uni (qui dénonce la « transition » chimique et chirurgicale des mineurs) ou encore les justes critiques émises par le ministère de la Santé en Suède appelant à une urgente prudence.
Selon un rapport de l’organisme de surveillance médicale Do No Harm, au moins 5.747 enfants ont subi des opérations chirurgicales de changement de genre entre 2019 et 2023 et près de 14.000 enfants ont reçu des médicaments – et ce sont seulement les données officielles.
Mais le vent pourrait tourner…
Source : https://reinformation.tv/transitions-genre-enfants-militaires-jallais/
Photo : JMacPherson from Calgary, Canada, CC BY 2.0 via Wikimedia Commons
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Calgary_Women%27s_March_Naps...woke_(39095060964).jpg
[1] https://www.lifesitenews.com/news/senate-passes-bill-banning-taxpayer-funded-gender-transitions-for-military-children/
[2] https://mikejohnson.house.gov/news/documentsingle.aspx?DocumentID=1491
[3] https://reinformation.tv/trump-decrets-premier-jour-jallais/
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