Ces âmes venues de l’islam qui embrassent la Croix du Christ avec héroïsme

Photo : Franzfoto, CC BY-SA 3.0 et Feldbrahi, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons finalisée par Canva pro.

Ces âmes venues de l’islam qui embrassent la Croix du Christ avec héroïsme

Au moment où l’Occident catholique semble sombrer dans l’oubli de ses racines, Dieu, dans un geste aussi discret que magnifique, fait jaillir des flammes là où l’on attendait les ténèbres. C’est ainsi que nous voyons apparaître, presque en cachette, les feux de la foi là où ils semblaient les plus improbables : chez des hommes et des femmes nés dans l’islam.

Et pourtant, ces conversions existent bel et bien, et elles bouleversent tout. Des âmes découvrent Jésus-Christ et, dans une pureté de cœur admirable, elles L’embrassent avec un amour brûlant, un abandon total, un courage digne des premiers martyrs.

Telle est la réalité de ces baptêmes discrets mais profonds. Oui, alors que nombre de catholiques en France vivent une foi davantage marquée par la tradition ou l’héritage familial que par une conviction personnelle, comme l’expliquait Jérôme Fourquet dans Le Figaro du 20 juin 2025, certains découvrent le Christ au prix de l’exil, du rejet familial et même de la menace de mort. Fourquet observe en effet que « nous sommes passés d’un catholicisme de tradition ou de conformisme, avec une assise très large au sein de la population, à un catholicisme choisi, incarné par un noyau dur restreint mais vécu plus intensément. »

Damien (nom d’emprunt), ancien musulman iranien, a rencontré le Christ en France. Son témoignage est limpide : « J’ai tout sacrifié pour Jésus. » Divorcé, exilé, coupé de ses proches, il affirme avec une paix bouleversante : « Dieu n’est pas un tyran. Il est amour. » Youssra, jeune femme de 28 ans, dit avoir été délivrée en rencontrant l’Évangile. Mais cette délivrance lui a coûté : rupture familiale, solitude, déracinement. « Il ne me reste plus rien… sauf la paix intérieure. » Jeanne, convertie à 39 ans, vivait dans un cadre culturel musulman très strict. Le jour de son baptême, elle est entrée dans l’église en pleurant. Pas de peur. De gratitude.

Ce ne sont pas des cas isolés : selon la Conférence des évêques de France, entre 300 et 400 musulmans reçoivent le baptême chaque année, souvent lors de la vigile pascale (Valeurs Actuelles, 22 juillet 2025). Mais ce chiffre ne dit pas tout. Ce qui frappe, c’est l’intensité de leur foi, le prix de leur choix. Ils ne se contentent pas d’un changement de rite : ils embrassent une Croix, parfois au péril de leur vie.

Face à cette effusion de grâces, certains prêtres hésitent. Des paroisses tergiversent. Des équipes pastorales, au nom d’un dialogue parfois mal compris, osent dire à ces âmes en feu de « rester musulmans dans leur cœur ». « Par excès de charité, certains les renvoient à leur communauté d’origine », déplore un prêtre parisien cité dans La Croix, le 19 juin 2024. L’article souligne que certains catéchumènes doivent frapper à six ou sept paroisses avant d’être simplement accueillis.

Ce drame révèle un dilemme plus profond : l’Église obéit-elle à l’Esprit de Dieu ou à l’esprit du monde ? Le Christ a dit sans détour : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14, 6) Ces convertis l’ont compris, et ils osent proclamer ce que beaucoup n’osent plus dire : Jésus-Christ est le seul Sauveur.

Ces témoignages brûlants appellent à un réveil. Les catholiques de France – souvent attachés à leur foi par habitude ou par culture – sont appelés à redécouvrir la radicalité de l’Évangile. Il ne s’agit pas de condamner, mais d’ouvrir les yeux sur cette œuvre du Saint-Esprit à l’œuvre dans l’ombre. Une œuvre vivante, audacieuse, héroïque. Et une interpellation directe à chacun d’entre nous : que faisons-nous de notre foi ?

Le cardinal Pie le disait au XIXe siècle avec une clarté prophétique : « Nous ne changerons pas l’essence des choses ; Jésus-Christ est la pierre angulaire de tout l’ordre social. Sans lui, tout s’écroule, tout se divise et périt. » (Œuvres, vol. II, p. 335). Aujourd’hui, ces convertis en sont la preuve vivante. Ils n’ont pas eu peur. Ils n’ont pas négocié. Ils ont tout quitté, comme Abraham.

Et nous ? Allons-nous rester spectateurs de ce feu qui se rallume au cœur même de l’Église ? Ou déciderons-nous de l’embrasser, de le suivre, de nous y convertir nous aussi ? Que Marie, Reine des convertis, les protège. Que saint Paul, autrefois persécuteur devenu apôtre, les inspire. Et que l’Église de France retrouve dans ces âmes héroïques le feu de la première Pentecôte.

Photo : Franzfoto, CC BY-SA 3.0 et Feldbrahi, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons finalisée par Canva pro.

Sources : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/catholicisme-la-croix-silencieuse-des-chretiens-issus-de-lislam

https://www.la-croix.com/religion/dans-l-eglise-catholique-la-delicate-question-de-laccompagnement-des-convertis-de-lislam-20240619

L'islam et le Suicide de l'Occident - II