Abbé Pagès : l’Islam est le châtiment de l’Europe

Abbé Pagès : l’Islam est le châtiment de l’Europe

Nous publions ici les meilleurs extraits d’un entretien accordé par l’abbé Guy Pagès, prêtre du diocèse de Paris, au site Reinformation.TV. Spécialiste de l’Islam, l’abbé Pagès est notamment l’auteur de Interroger l’islam, 1501 questions à poser aux musulmans.

Mon Père, je sais que vous êtes plutôt critique vis-à-vis de l’islam que vous connaissez bien, et vous n’employez pas de langue de bois pour en parler. J’aimerais donc vous poser une question très directe : d’un point de vue purement humain, en tant que citoyen, pensez-vous que tout est perdu ?

Oui. Pour plusieurs raisons : la démographie, l’immigration légale et clandestine, les conversions, l’absence de stratégie missionnaire spécifique de la part de l’Eglise à l’endroit des musulmans, la complicité des Etats occidentaux à leur islamisation programmée. La population européenne de souche, vouée à l’hédonisme et au culte de Moloch dévorant plus de 600 enfants par jour en France par l’avortement remboursé et promu comme un bien, est en train de disparaître (…) et parallèlement, les immigrés, dont la plupart sont musulmans, sont très féconds. Le laïcisme s’interdisant de discriminer les religions, refuse de reconnaître la religion catholique comme l’unique et vraie religion, s’opposant donc à ce que le Christ règne (…) C’est ainsi qu’il favorise l’implantation de l’islam par toutes sortes de moyens plus ou moins détournés, comme l’attribution pour la construction de mosquées de baux emphytéotiques pour un euro symbolique et 99 ans d’occupation, la modification des programmes scolaires, la suppression des symboles chrétiens de l’espace public, les dérogations à notre législation (halal, presse, voile…), l’indulgence sinon l’impunité judiciaire accordée aux racailles musulmanes, l’apprentissage de l’arabe, la création d’aumôneries, le silence sur les pratiques contraires à nos principes constitutionnels, etc. (…)

Ce laïcisme pro-islam vient-il selon vous d’une hostilité vis-à-vis de la religion chrétienne chez les élites politiques et médiatiques en France ? Ou faut-il y voir plutôt de la naïveté ?

C’est par hostilité au christianisme. Tant de forces s’unissent en France dans une même détestation de la religion chrétienne : que ce soit la prétendue Réforme, qui a rejeté l’autorité de l’Église et de la Tradition ; la Franc-maçonnerie, qui a rejeté le fait de la Révélation et la notion même de vérité objective ; le communisme et toute la Gauche qui ont rejeté jusqu’à l’existence de Dieu et l’ordre naturel ; et enfin toute la tiédeur complice des mauvais catholiques, vivant en état de péché mortel, pendant que leurs pasteurs regardent ailleurs La naïveté ne saurait être une excuse, car assumer des responsabilités sans en avoir les compétences est en soi coupable (…)

Vous dites que l’on n’évangélise pas les musulmans à cause de la laïcité, mais c’est aux chrétiens d’annoncer l’Evangile aux musulmans comme aux autres.

(…) A mon avis, le premier problème, le plus important, le plus grave, est celui du comportement de la hiérarchie catholique que beaucoup perçoivent comme lâcheté et compromission. Lorsqu’un évêque finance la construction d’une mosquée, que des évêques posent la première pierre des mosquées, prétendent que l’islam est une bonne religion, n’invitent pas à quitter l’islam, comment ces pasteurs ne nourriraient-ils pas l’indifférentisme, ne videraient-ils pas en conséquence leurs églises, et n’apparaîtraient-ils pas aux yeux des gens sains d’esprit comme des traîtres les conduisant à la mort du temps et de l’éternité ?

(…) Si l’Eglise elle-même ne voit pas d’inconvénient à ce que l’islam s’installe en Europe, comment voulez-vous que les Etats puissent trouver quelque chose à y redire ? L’Eglise ne joue plus son rôle de prophète, elle n’imite plus le Bon Berger qui chasse le loup de la bergerie, elle se contente de dialoguer avec lui et même l’appelle à cor et à cri à venir s’installer chez nous… (…) Même en France, des ex-musulmans cachent leur conversion à leurs familles et voisins, par peur des représailles, et cette peur se répercute dans l’Église qui ne les accueille bien souvent que du bout des doigts (…)

Il y a malgré tout dans l’Eglise des prêtres comme vous, mais aussi des laïcs comme Moh-Christophe Bilek, qui œuvrent à la conversion des musulmans, qui évangélisent, qui annoncent le Christ aux musulmans. Est-ce selon vous un phénomène qui va en s’amplifiant ? Pensez-vous qu’il y ait aujourd’hui de plus en plus de conversions de musulmans en dépit de l’attitude de l’Église ?

Oui, mais cela reste vraiment très marginal. Il faut savoir qu’en France les musulmans représentent officiellement 6 % de la population (ce qui est évidemment faux ; il suffit de se promener dans les rues de France pour s’en rendre compte), il y a chaque année 4.000 conversions de Français de souche à l’islam. Comparativement, il y aurait en France 37 % de la population à se déclarer catholique. Or il y a chaque année seulement environ 300 baptêmes d’ex-musulmans. Vous voyez la disproportion entre 6 % qui convertissent environ 4.000 personnes et 37 % qui en convertissent 300… Ce sont des chiffres officiels. Comment les expliquer, sinon parce qu’il n’y a pas de volonté de convertir de la part de l’Eglise, tandis qu’il y en a une du côté de l’islam ? D’ailleurs, jamais je n’ai vu un quelconque programme d’évangélisation des musulmans élaboré par un diocèse français. Cela n’existe pas. La conversion des musulmans ne semble pas faire l’objet des préoccupations de nos évêques. L’islamisation de notre pays doit leur paraître d’une fatalité inéluctable à laquelle ils sont déjà résignés.

Ainsi, si je reviens à un point de vue laïc, identitaire, la seule chance pour nous de ne pas être soumis à l’islam à terme ou de ne pas nous retrouver pris dans une guerre civile en France et en Europe, c’est une intervention divine…

Absolument. Je n’espère plus de secours que de la Vierge Marie, parce qu’humainement parlant, en voyant l’Église qui ne propose plus de faire son salut « avec crainte et tremblements (Ph 2.12) », estime l’islam au lieu de le combattre, le pouvoir civil favorisant l’islamisation, imposant l’immigration et la discrimination positive (c’est-à-dire l’injustice) à l’endroit de ces populations musulmanes, l’avenir appartient à l’islam. C’est statistiquement, mathématiquement, assuré. Je reviens d’un pèlerinage à Pontmain où la Vierge nous dit : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils Se laisse toucher »…

Je me dis parfois que les musulmans sont l’instrument dont Dieu se sert pour obliger les Européens à revenir au christianisme.

Vous avez raison, l’islam est le châtiment de l’apostasie actuelle des peuples chrétiens. Et en même temps, comme Dieu est miséricordieux, l’instrument de Sa justice peut servir de moyen pour réveiller les gens de la léthargie confortable dans laquelle ils se damnent allégrement. Si nous nous mettions à vouloir convertir les musulmans, ils seraient le sang neuf dont l’Eglise a besoin, et Dieu sait si les musulmans sont heureux qu’on les évangélise, tant ils souffrent dans l’islam ! Nous avons la Vérité, mais nous n’y croyons plus, eux ont le mensonge et y croient. Il faudrait faire une alliance… Que nous leur donnions la vraie foi et qu’ils se donnent « eux-mêmes, d’abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu (2 Co 8.5) ». Qui sait si cette alliance ne serait pas propre à rejeter la société postchrétienne, athée et hédoniste, tuant les enfants à naître et les vieillards, mariant les invertis et pervertissant les enfants dès la maternelle ? Que Jésus, le vrai Roi de France (dixit sainte Jeanne d’Arc), daigne prendre en pitié Son héritage !

Propos recueillis par Olivier Bault

François Py

Photo: Par Peter Potrowl [CC BY-SA 3.0​]
Source : Entretien avec l’abbé Guy Pagès sur les renoncements de l’Église catholique face à l’islam – reinformation.tv